Les autorités marocaines ont annoncé le 23 avril la mise en place prochaine d’un nouveau dispositif d’assurance-crédit export public ciblé sur l’Afrique. Il vise à inciter les exportateurs du pays à développer davantage leurs courants d’affaires sur ces marchés.
Dévoilé le 22 avril à Casablanca par les ministres marocains en charge de l’Industrie et du commerce et du Commerce extérieur, Ryad Mezzour et Omar Hejira, ce nouveau « dispositif public complémentaire à l’export » sera géré par le réassureur public Atlantic Re (ex. Société centrale de réassurance) et doté d’une enveloppe initiale de fonds publics de 100 millions de dirhams (M MAD) (environ 9,5 millions d’euros). Le dispositif sera opérationnel le 1er juin prochain.
D’après les détails relayés par la presse marocaine, dans cette première phase, il proposera une garantie des transaction export contre les risques politiques et commerciaux pour 15 marchés africains jugés stratégiques dont la liste n’a pas été dévoilée. Le dispositif assumera la couverture des risques, tout en encourageant la mobilisation collective des assureurs agréés dans le domaine de l’assurance-crédit à l’export, grâce à un mécanisme de rétention collective des risques.
Les autorités marocaines espèrent que ce nouveau dispositif, en permettant de sécuriser les exportateurs marocains contre le risque de non-paiement lorsque les assureurs privés sont défaillants, permettra de garantir jusqu’à 7,5 Md MAD d’exportations supplémentaires (environ 711 M EUR) par an. L’objectif affiché est de générer un effet de levier puissant, avec jusqu’à 75 dirhams d’export pour chaque Dirham investi.
A noter que cette nouvelle aide à l’export s’inscrit dans la feuille de route 2025-2027 pour le développement du Commerce extérieur du Maroc. Il vise a diversifier les destinations des exportations marocaines vers des marchés à potentiel mais perçus comme plus risqués. Actuellement, selon une étude menée par les autorités avec le concours de l’Association marocaine des exportateurs (AMEX), leurs débouchés sont trop concentrés sur les marchés traditionnels d’Europe et de l’OCDE.
C.G