Les salons du vin Wine Paris et Vinexpo Paris ont fait le plein du 10 au 12 février, avec 2 800 exposants et 29 280 visiteurs professionnels de 126 pays, dont un tiers d’internationaux.
Sur le site très central de la Porte de Versailles, le pari de l’union a été gagné, chaque évènement conservant son identité : Wine Paris, organisé par le géant Comexposium, avec ses entrées Région (Val de Loire, Sud-ouest…) ; et Vinexpo Paris, monté par Vinexpo Holding, avec ses pavillons Pays (Italie, Portugal, Géorgie, Autriche…). Le Top 3 des pays représentés étaient le Royaume-Uni, la Belgique et les États-Unis. Ce rapprochement entre les deux salons avait été annoncée officiellement, le 8 janvier dernier.
Du côté des organisateurs, la satisfaction était palpable, quand la prochaine édition des salons Wine Paris et Vinexpo Paris a été annoncée. « Ce sera du 15 au 17 février 2021, toujours à la Porte de Versailles », a indiqué Pascale Ferranti, directrice du pôle Vin chez Comexposium.
Cinq ans pour pouvoir contester ProWein
Ce premier grand rendez-vous mondial de la filière se tiendra donc tous les ans avant le numéro un de la profession, ProWein à Düsseldorf, très couru par les Français. Un choix de calendrier qui n’est pas innocent de la part des organisateurs. « On va devoir faire encore mieux », estimait Rodolphe Lameyse, lors d’une conférence de presse, le 12 février. Pour le CEO de Vinexpo , cela signifie « plus de profondeur d’exposants, de qualité de l’offre et plus d’acheteurs ».
En marge de la conférence, un responsable de l’organisation confiait au Moci que ProWein était encore « tranquille pour cinq ans ». Après, tous les espoirs seraient permis si l’effervescence était au rendez-vous.
Pour le moment, « on prend date », concluait sobrement Rodolphe Lameyse, après avoir rappelé les atouts d’une ville aussi « magique » que Paris : environnement culturel et touristique, qualité de ses infrastructures (hôtels, accès…).
A la recherche d’un nom de salon unique
Des améliorations dans l’organisation devront aussi être apportées pour parfaire l’union des deux salons parisiens. « Il faudra encore travailler plus harmonieusement, notamment sur le programme de conférences et sur les facilités pour le parcours des visiteurs. Et enfin, sur les outils à mettre à disposition des exposants et des visiteurs pour manier l’information avec plus de fluidité, ainsi que sur une politique tarifaire commune », expliquait Pascale Ferranti.
Pour Wine Paris et Vinexpo Paris à la Porte de Versailles, Comexopisum et Vinexpo sont associés à 50 / 50 au sein d’une société commune. Lesquels planchent aujourd’hui sur un nom unique pour marquer que leur association est totale. A cet égard, « la seule certitude que je peux vous donner est que le mot Paris sera conservé », s’est contenté d’annoncer Rodolphe Lameyse.
Preuve que l’ADN de chaque salon a bien été respecté cette année. C’est à Wine Paris que se sont tenues les conférences sur les exportations de vins du Val de Loire, organisées par l’interprofession Interloire, et sur la consommation mondiale de rosé, proposées conjointement par FranceAgriMer et le Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP). Wine Paris est, en effet, né de la fusion de deux autres salons, Vinisud, consacré aux vins méditerranéens, et VinoVision, dédié aux vins septentrionaux.
Vinexpo Hong Kong toujours en mai
En revanche, c’est sur Vinexpo Paris que s’est déroulée la conférence de presse de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (Fevs), suivie dans la foulée par le premier bilan 2020 des salons Wine Paris et Vinexpo Paris.
A cet égard, la Fevs s’est montrée plus préoccupée par l’avenir de la filière aux États-Unis, à cause des taxes américaines sur les vins français, que par le ralentissement économique et le coronavirus en Chine. Un sujet auquel Rodolphe Lameyse, en revanche, ne pouvait échapper.
Anticipant les questions des journalistes, il a indiqué que la tenue de Vinexpo Hong Kong était maintenue en mai prochain (26-28). Et si le salon devait être reporté, alors ce serait en juillet. En tout état de cause, une telle décision ne serait pas prise avant mars.
François Pargny