La France est traditionnellement
le premier exportateur mondial de vin en valeur. Selon les douanes françaises,
elle a ainsi commercialisé à l’étranger pour un montant d’environ 2,6 milliards
d’euros entre janvier et mai 2011. Traditionnellement aussi, le Royaume-Uni (454
millions d’euros), les États-Unis (327 millions d’euros) et l’Allemagne (249
millions d’euros) sont ses trois premiers marchés en valeur.
Les données recueillies par la société GTIS,
partenaire du Moci, montrent que la France a amélioré ses expéditions de vin
sur ces trois grands marchés. Outre-Atlantique, sa part de marché, après avoir baissé
de 23,1 % à 22,4 %, est remontée à 24,1 % entre janvier et mai 2011. Au
Royaume-Uni, elle a constamment augmenté sur les cinq mois retenus, d’abord
légèrement de 34,7 à 34,9 % entre 2009 et 2010, avant d’effectuer un bond à 38
% pendant la dernière période. Enfin en Allemagne, la position française s’est
améliorée modérément, en passant respectivement de 27,1 % à 27,2 % puis 27,7 %.
Outre-Atlantique, la France
affichait une hausse sensible de plus de 26,2 % de ses exportations pendant les
cinq premiers mois de cette année par rapport à la période correspondante en
2010. Ce bond était ainsi supérieur à la hausse générale des exportations de la
France : + 19,3 %. Parallèlement, dans les deux autres pays, les
livraisons tricolores ont aussi augmenté, mais de façon moins sensible, entre 9 et 10 %.
En revanche, la France cumule les
contre-performances en Belgique, où ses ventes ont encore diminué de 7,7 %,
chutant ainsi à 182 millions d’euros pendant les cinq premiers mois de cette
année. Quatrième débouché extérieur de l’Hexagone, ce pays voisin est
maintenant talonné par Hong-Kong, en cinquième position, et la Chine, qui
occupe la sixième position. Dorénavant, Hong-Kong et Chine devancent le Japon,
la Suisse, le Canada et les Pays-Bas dans le Top 10 des pays clients de la
France.
Le 11ème marché
extérieur de la France est Singapour, plateforme commerciale sur l’Asie. Dans
cette région, de janvier à mai 2011, les livraisons tricolores ont affiché de
beaux résultats : + 100 % à Hong-Kong et en Chine, + 43,4 % à Singapour, +
72,7 % à Taïwan, + 41,1 % à Macao, + 30,7 % en Corée du Sud. Dans ce dernier
pays, « contrairement au reste des marchés de consommation asiatiques
(Chine, Japon, Vietnam…), les vins français ne dominent pas »,
rapportait, le 8 août, vitisphere.com,
citant une étude du cabinet britannique WineIntelligence.
Selon cette agence de consultants,
la Corée du Sud sera le prochain débouché majeur de la planète des vins, en
raison notamment de son goût pour les produits importés (40 % de la population
active, soit 12 millions d’âmes), de la jeunesse relative des consommateurs de
vins étrangers (un tiers a moins de 29 ans) et de leur souhait d’être informés.
Pour la France, l’accord de libre-échange, conclu entre l’Union européenne et
la Corée du Sud, tombe donc à pic.
En outre, comme tenu de leur
variété, les vins français peuvent parfaitement accompagner la cuisine
asiatique, comme le démontre le numéro spécial du Moci du 18 août 2011,
intitulé « Pourquoi ils aiment les vins français ». Il faut
seulement proposer des produits adaptés.
François Pargny