Dans le cadre de sa diplomatie économique et de la transition énergétique, la France a fait de la ville durable une de ses priorités à l’international. Ses savoir-faire multiples (eau, transport…) y sont reconnus. Ce n’est donc pas le hasard si, l’Afrique ayant dans ce domaine de grands besoins, la ville durable sera le thème du prochain sommet Afrique-France, qui doit se tenir du 4 au 6 juin 2020 à Paris puis à Bordeaux.
Dans la perspective du sommet, la Direction générale du Trésor a lancé le 14 mars, à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron au Kenya, un appel à candidatures pour sélectionner dix projets de ville durable en Afrique portés par des entreprises françaises. Les résultats de cet appel à projets, ouvert à toutes les entreprises françaises –les start-up et PME proposant des solutions innovantes sont toutefois particulièrement concernées- seront connus en octobre.
« Tous les secteurs liés à la ville durable sont concernés. Énergie, eau, économie circulaire, habitat durable, mobilité verte, numérique… ne vous censurez pas ! », a rappelé Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des finances, citée dans un communiqué de Bercy, publié le 18 avril, annonçant le lancement de l’appel à projet.
Une enveloppe de 5 millions d’euros issue du Fonds d’études et d’aide au secteur privé (Fasep), instrument de don, que gère la DG Trésor, destiné à amorcer des projets à forte valeur ajoutée française dans les pays en développement, est mise à disposition (voir notre article de la Lettre confidentielle n° 317). Cette somme permettra de financer la réalisation de démonstrateurs dans des pays africains autour des enjeux de la ville durable.
Répondre aux besoins des acteurs publics africains
Les entreprises intéressées ont jusqu’au 14 juin 2019 pour candidater, en remplissant une « fiche projet » téléchargeable sur le site de la DG Trésor*. Elle doivent ensuite envoyer leur fiche complétée à l’adresse [email protected].
Les entreprises doivent s’assurer que leur solution réponde à un besoin des acteurs publics africains. Les projets seront évalués selon différents critères, tels que leurs chances de réplication ou de passage à l’échelle dans le pays ; leur potentiel d’innovation ; leur impact environnemental et social. Surtout, les projets doivent pouvoir générer des retombées. La soutenabilité du modèle économique présenté pour le démonstrateur sera donc évaluée. Les projets doivent également valoriser le savoir-faire français et favoriser le soutien à l’export des entreprises tricolores. Ainsi, le projet doit être « à forte composante française (85 % de valeur ajoutée produite en France, des flexibilités étant possibles) », d’après la liste des critères d’évaluation publiée sur le site de la DG Trésor.
À l’issue d’une présélection, les entreprises pourront défendre en septembre prochain leur solution innovante lors d’une présentation orale, destinée à sélectionner les meilleurs projets. L’annonce des dix projets retenus se fera donc un mois plus tard. « Une fois lancés, ces projets devront avoir des effets directs et rapides, l’ambition étant de les faire passer à une échelle supérieure ou de les répliquer ailleurs sur le continent africain », précise le communiqué du ministère de l’Économie et des finances.
Enfin, ces projets impliquant des acteurs privés français et africains seront présentés à l’occasion du sommet Afrique-France 2020.
Desk Moci
Pour en savoir plus :
*Retrouvez toutes les informations sur l’appel à projets sur le site de la DG Trésor : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/03/14/appel-a-projets-solutions-innovantes-pour-la-ville-durable-en-afrique