Inde
Le contexte économique plus favorable (baisse de l’inflation, ajustement majeur du déficit courant, stabilisation du déficit budgétaire) et les réformes structurelles du gouvernement Modi (assouplissement des réglementations) soutiennent une forte activité (7,5 % en 2016) et les investissements. La roupie devrait rester relativement stable en 2016 et les réserves de change confortables permettront de contenir les risques de dépréciation en cas de volatilité financière.
Roumanie
La croissance devrait augmenter en 2016 (3,8 %), portée par la consommation des ménages et la reprise modérée en zone euro. La devise stable maintiendra sa compétitivité en Europe et favorisera les ventes hors de la zone euro. Les comptes publics et extérieurs se dégradent, toutefois le déficit courant sera financé par les IDE et les fonds européens. Le gouvernement technique de transition au pouvoir en novembre 2015 est soutenu par la classe politique jusqu’aux élections de décembre 2016.
Argentine
L’accord historique sur le remboursement de la dette avec les fonds vautours et les perspectives de retour sur les marchés financiers pour financer le déficit public sont des signaux positifs pour l’économie argentine. L’activité devrait progressivement repartir malgré l’ajustement économique mis en place par le nouveau Président Macri. Le pays reste toutefois confronté à un peso toujours nettement surévalué et à des pressions inflationnistes fortes malgré les hausses des taux d’intérêt.
Qatar
Le pays bénéficie d’une croissance toujours confortable (5 % en 2016) soutenue par une consommation robuste (forte augmentation de la population, tirée par une main-d’œuvre étrangère attirée par les opportunités d’emplois). Toutefois, une vigilance particulière doit être portée compte tenu de la concurrence accrue sur le marché du gaz et de prix durablement faibles ; les projets liés au secteur du gaz risquent donc d’être reportés ou plus difficiles à mettre en œuvre.
Hongrie
Le pays enregistre une dégradation du risque économique et financier à court terme avec un choc potentiel violent sur l’activité économique jusqu’à début 2017, et des risques de pression baissière sur la devise. Le ralentissement attendu amènera la croissance à un niveau modéré de 2,5 % en 2016 (baisse des fonds européens et de l’investissement). Le durcissement de la ligne politique de Victor Orban, lié à la question des réfugiés, entretient les tensions avec les partenaires européens.
Cameroun
Malgré la chute des cours de pétrole, l’économie résiste grâce à la robustesse de la demande et de l’investissement domestiques. Les finances publiques et les comptes extérieurs (déficits budgétaires et courant de 5 % du PIB en 2016) continuent à se dégrader en raison de la baisse du prix du pétrole et de la hausse des importations. Enfin, l’insécurité persiste dans l’Extrême-Nord du pays et les incertitudes demeurent quant à la succession du chef de l’État en 2018.