Et de trois ! La réouverture des marchés étrangers à la viande française se poursuit à vive allure avec la décision de l’Afrique du Sud de lever l’embargo sur la viande bovine française désossée et les abats, un embargo décrété par crainte de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), dite « maladie de la vache folle ». Une nouvelle saluée comme il se doit, dans un communiqué commun le 23 septembre, par Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du gouvernement et Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des français de l’étranger.
Le résultat a été obtenu, précise le communiqué, « après 5 ans de négociations », et des négociations se poursuivent, en parallèle, « pour permettre, le plus rapidement possible, la réouverture du marché sud-africain pour la viande bovine non désossée ».
Le gouvernement sud-africain est le troisième à officiellement lever l’embargo sur la viande bovine française après celle du gouvernement vietnamien le 2 septembre et des autorités de Singapour, le 13 août. Des décisions qui étaient attendues mais qui ont sans doute été accélérées par le regain de pression diplomatique française déclenché durant l’été dans le cadre du volet international du plan de soutien à l’élevage français.
La consommation annuelle de viande bovine en Afrique du Sud, rappelle le communiqué, s’élève à 892 000 tonnes et a progressé de 1,2% par an au cours des 10 dernières années. Chaque année l’Afrique du sud importe en moyenne entre 30 et 50 000 t de viande bovine. Les perspectives de consommation sont favorables avec une hausse attendue de la consommation de 28% d’ici à 2024.