Quelques jours après salué la décision de Singapour de lever l’embargo sur une catégorie de viande bovine française, Paris vient de mettre en place des mesures de relance en faveur des éleveurs bovins tricolores sur le marché grec. C’est une bonne nouvelle pour une filière touchée de plein fouet par les sanctions russes.
Dans le cas de la cité-État, les barrières sanitaires en place vont être levées, « barrières qui n’ont plus lieu d’être depuis que notre filière bovine a été classée au risque d’ESB le plus faible par l’OIE, l’organisme mondial en charge de la santé animale », soulignent le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, et le secrétaire d’État au commerce extérieur, Matthias Fekl.
S’agissant de la Grèce, Stéphane Le Foll et Harlem Désir, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, ont annoncé, le 17 août, « l’élargissement de la couverture des risques à l’exportation assurée par la Coface », ce qui « conduit à un assouplissement des conditions sans augmentation de la prime d’assurance qui devrait permettre de couvrir plus de 90 % des opérations menées par les exportateurs » et rappelé que « l’assouplissement des mesures de contrôle des capitaux permet, depuis le 3 août, aux banques commerciales d’autoriser directement le paiement des factures provenant de l’étranger à hauteur de 150 000 euros, sans passer préalablement par la commission d’approbation des transactions bancaires ». Par ailleurs, « le taux de la TVA de 23 % appliqué à la viande bovine, qui constituait un frein à la consommation, a été ramené par le parlement grec à 13 % et est ainsi aligné sur celui de la viande porcine et des volailles ».
Depuis plusieurs mois, la France fait feu de tout bois pour soutenir le secteur de la viande bovine. Les 27 et 28 juillet, Martine Pinville, la secrétaire d’État au Commerce, à l’artisanat, à la consommation et à l’économie sociale et solidaire, s’était rendue au Vietnam pour promouvoir l’agroalimentaire de l’Hexagone. Une occasion mise à profit pour remettre officiellement les 22 premiers dossiers de demande d’agrément pour l’exportation de viande bovine dans ce pays d’Asie. Le Vietnam avait, dans le même temps, indiqué que, le 15 août, son marché serait rouvert aux pommes françaises.
Depuis l’annonce par le gouvernement le 22 juillet de 24 mesures pour soutenir les éleveurs, les ministres sont chargés de promouvoir l’élevage français hors des frontières nationales. Parallèlement, les services de l’État planchent depuis deux mois sur la mise en place d’une plateforme France Viande Export capable de mobiliser la profession, promouvoir l’image de la viande française dans les pays tiers, d’en assurer la visibilité avec un identifiant « viande française » et de mettre en avant la qualité du suivi sanitaire dans les élevages français.
F.P