Si avec le Maroc les négociations pour un accord de libre-échange approfondi (ALECA) couvrant tous les secteurs, dont celui des services, ont déjà débuté il y a près d’un an, la Tunisie hésite encore à répondre positivement à la proposition de l’Union européenne (UE) de s’engager dans un tel processus.
Pour favoriser le débat dans le pays, les Européens ont donc organisé une série de consultations mercredi 18 juin, réunissant divers représentants de la société civile et du ministère du Commerce. « Nous sommes encore en phase de préparation en vue du futur lancement des négociations », explique Michaela Dodini, chargée du dossier Commerce à la délégation de l’UE à Tunis. Mais selon elle, à ce stade : « peu de progrès ont été réalisés en Tunisie ». Pour évaluer les effets d’un tel accord, l’UE espère convaincre des professeurs, universitaires, centres de recherche de réaliser eux-même les études d’impact et d’identifier les priorités nationales susceptibles de servir ensuite de « fil rouge » lors de ces pourparlers.
L’ALECA est un « projet ambitieux de rapprochement économique, d’apport de bénéfices à la Tunisie en termes d’investissements, d’accès aux marchés, de compétitivité, de croissance et d’emploi », martèle Michaela Dodini. Le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomâa, devrait se rendre à Bruxelles dans ces prochains jours pour discuter du dossier avec Stefan Füle, le Commissaire en charge de la politique du voisinage.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles