Officiellement lancées le 25 mars
dernier, les négociations de libre-échange UE/Japon s’annoncent déjà épineuses, en particulier dans le secteur automobile. « Notre industrie
demande que des véhicules homologués UE puissent être vendus au Japon sans
avoir besoin d’une nouvelle certification ou d’une modification coûteuse, ce
qui n’est pas le cas aujourd’hui », souligne Ivan Hodac, secrétaire général de
l’ACEA (European automobile manufacturers’ association).
Basé à Bruxelles, ce lobby des
constructeurs européens demande aussi au Japon de revoir son système d’avantages
fiscaux dont bénéficient les mini-voitures nippones, les kei-cars, pour que les
voitures sous-compactes rivalisent sur un pied d’égalité. « Ces préoccupations
ont été prises en compte », assure-t-on à la Commission qui rappelle
que l’UE acceptera de baisser les droits de douane sur les importations de
véhicules nippons « seulement en proportion de la réduction des obstacles
techniques et réglementaires au Japon ».
À l’heure actuelle, l’UE impose des
droits de douane de 10% sur les voitures japonaises, tandis que le Japon a un
taux zéro sur les voitures étrangères. Tokyo veut donc que l’UE réduise sa taxe
sur les voitures, qui représentent près de 20% de ses exportations totales vers
le marché européen. Mais les Vingt-sept ne s’y plieront que si le Japon
assouplit ses normes de sécurité automobile et réduit son traitement
préférentiel sur les mini-voitures. En outre, l’UE exigera l’inclusion de
clauses de sauvegarde lui permettant d’imposer des restrictions temporaires sur
les automobiles japonaises en cas de montée des importations. Reste à
convaincre les industriels européens…
KL
ACEA : http://www.acea.be/