C’est à Bruxelles que le Premier ministre nippon, Shinzo Abe a conclu sa tournée européenne de dix jours, avec une escale à Paris les 4 et 5 mai, pour assister au 22e sommet UE/Japon, mercredi 7 mai. Son objectif : donner un coup de pouce politique pour soutenir le projet d’accord de libre-échange et de partenariat stratégique avec l’UE, alors que Bruxelles doit livrer aux ministres du Commerce de l’UE, le 8 mai, une première évaluation des avancées déjà réalisées par Tokyo.
« Nous sommes satisfaits des avancées réalisées », confiait un membre du conseil de l’UE sans en dire plus sur la décision –désormais imminente- des 28 quant à la poursuite ou non des pourparlers commerciaux. Rappelons que programmée lors du lancement des négociations, une clause de révision autorise l’UE à interrompre ces discussions si le Japon ne montre pas d’engagements clairs pour lever les barrières non tarifaires qui protège ses marchés dans plusieurs secteurs clés.
« L’exercice de révision est en cours », explique-t-on à la Commission européenne. Les grandes lignes de ce rapport, attendu à la fin de ce mois, seront présentées oralement par Karel De Gucht aux 28 ministres du Commerce lors de leur rencontre à Bruxelles le 8 mai. Si le verdict n’est pas encore connu, tout semble indiquer que les progrès seront jugés suffisants par les autorités européennes pour poursuivre les négociations.
« La tournée européenne de Shinzo Abe, la plus longue d’un responsable Japonais au sein de l’UE, démontre l’engagement de Tokyo et pèsera bien sûr dans la balance », confiait un diplomate. Côté français, le soutien semble également acquis. Saluant notamment la levée de l’embargo sur la viande bovine, François Hollande a promis à son partenaire nippon, lors de son passage à Paris, que la « France pèsera autant qu’elle le pourra ».
Kattalin Landaburu, à Bruxelles