La tournée du commissaire européen au Commerce dans le sud-est asiatique doit s’achever aujourd’hui 20 mars, par une visite en Birmanie, où il donnera, avec son homologue, Win Myint, le coup d’envoi aux négociations pour un accord sur l’investissement.
Longtemps fermé à cause du régime de sanctions contre la junte militaire, le marché birman suscite désormais les convoitises d’entreprises européennes qui veulent accéder à des secteurs protégés tout en se prémunissant contre un climat politique incertain. Si le pays dispose d’un potentiel agricole et touristique élevé et est richement dotée en ressources naturelles (hydrocarbures, bois, cuivre et pierres précieuses), l’économie birmane est handicapée par des lourdeurs administratives, le manque d’infrastructures et un système institutionnel où les élites politiques et économiques sont étroitement liées à l’armée.
« Nos investissements doivent être protégés et c’est important pour le Myanmar (ndlr : Birmanie), parce que s’ils ne le sont pas, il n’y en aura pas », a expliqué Karel De Gucht le 17 mars, à l’agence Reuters.La Birmanie a retrouvé en juillet 2013 son accès préférentiel au marché européen. Depuis, les échanges bilatéraux de marchandises ont atteint 569 millions d’euros, en hausse de 41% par rapport à l’année précédente. Constituées en grande partie de vêtements (58,2%), de pierres précieuses (11,7%) et de produits du bois (7,8%), les exportations du Myanmar ont augmenté de 35%, pour atteindre 223 millions d’euros en 2013.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles