Avant d’entamer, le 11 novembre à Bruxelles, un second round de pourparlers avec les Etats-Unis dans le cadre du TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership), les négociateurs européens ont bouclé, fin de semaine passée à Hanoï, une nouvelle session de discussions avec le Vietnam. Lors de cette cinquième rencontre depuis le lancement des négociations de libre échange en juin 2012, les représentants des deux blocs ont abordé tous les chapitres couverts par l’accord, allant des droits de douane et barrières non tarifaires aux services à la concurrence ou autres questions réglementaires.
Les offres initiales en matières d’accès aux marchés pour les marchandises et les marchés publics « ont également fait l’objet de discussions détaillées », commente un membre de l’équipe de Karel De Gucht, le commissaire européen au Commerce. Des progrès « significatifs » auraient aussi été réalisés sur une annexe au futur accord de libre échange (ALE), baptisé Green Tech. Ce volet vise à lever les barrières non tarifaires qui affectent le commerce et l’investissement dans le secteur des énergies renouvelables.
Un accord sur l’accès équitable des PME européennes au marché vietnamien
Le prochain round de négociations est prévu en janvier à Bruxelles. Objectif de la Commission européenne : sceller un accord en 2015. Mais d’ici là l’exécutif européen cherche à accélérer l’implantation des entreprises européennes au Vietnam. D’où l’organisation, début de semaine, d’une nouvelle « mission de croissance » à Hanoï par le Commissaire à l’Industrie dans le cadre d’une tournée en Asie du Sud-Est. Accompagné d’une quarantaine d’entrepreneurs et de représentants d’associations industrielles de l’Union européenne (UE), Antonio Tajani a articulé sa visite autour de trois axes : encourager l’innovation et la croissance inclusive ; aider les PME européennes à investir au Vietnam ; promouvoir des secteurs ciblés de l’industrie européenne.
Mercredi 13 novembre, le Commissaire a jeté les bases d’un nouveau partenariat en signant un accord sur les PME avec le ministre vietnamien en charge de la Planification et de l’investissement. Il vise à mettre en place un cadre plus transparent pour les affaires et ainsi garantir aux entreprises européennes des conditions équitables face à leurs concurrentes locales. Réputé pour sa main d’œuvre qualifiée et bon marché, le Vietnam garde un marché difficile d’accès pour les investisseurs étrangers soumis à de longues procédures « dont l’issue reste imprévisible », souligne-t-on à la Commission.
K. L., à Bruxelles