Malgré l’inquiétude d’un grand nombre de viticulteurs en Europe sur les conséquences d’un accord de libre-échange UE/États-Unis, le Comité européen des entreprises du vin (CEEV) s’est clairement positionné en faveur du TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership).
« Étant donné la baisse tendancielle de la consommation au sein de l’UE, l’avenir de notre filière est à l’export », a souligné José Ramon Fernandez, secrétaire général de l’organisation jugeant que l’accord en négociation « peut offrir des pistes de solutions » et éviter que les États-Unis – premier marché de consommation de vin au monde et qui « envisagent des accords avec d’autres pays producteurs de vin » – ne se détournent du marché européen.
Entre 2005 et 2012, date de signature de l’accord bilatéral sur le vin entre les deux blocs, l’excédent commercial du secteur européen a progressé de 87% en volume et de 30 % en valeur, ce qui a représenté en 2013 plus de 2,5 milliards d’euros, note le CEEV. L’organisation précise néanmoins qu’elle attend des négociateurs européens certains compromis de la part des États-Unis. Principale revendication ? La fin de l’utilisation des indications semi-génériques telles que Champagne ou Chablis, en d’autres termes, le respect des indications géographiques.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles