Le Moci. Les technologies de l´information et de la communication (TIC) représentent une activité croissante à Montréal.
Elie Farah. Le Grand Montréal a été créé en 1996 pour fédérer et promouvoir sous une même appellation Montréal et les communes avoisinantes. C´est ce territoire que couvrent nos activités. Peu après l´arrivée de Gérald Tremblay à la mairie de Montréal en 2001, une politique de grappes – ce que vous appelleriez des pôles de compétitivité – a été mise en place sur le modèle de ce qui se pratique au Québec depuis les années 1970. La grappe des TIC – TechnoMontréal – a été formellement établie en 2007 et représente aujourd´hui la majorité des investissements étrangers, soit 65 % des résultats de Montréal International. Les coûts relativement bas du Grand Montréal dans un contexte nord-américain, la qualité de vie sont des atouts non négligeables.
Le Moci. Quelles aides apportez-vous aux sociétés qui souhaitent s´implanter ?
Elie Farah. Nous offrons du conseil stratégique et accompagnons l´entreprise dans toutes les étapes de son implantation dans le Grand Montréal : préparation de business case, coordonnées de comptables, avocats, aide au recrutement d´un directeur général… Nous avons même une psychologue industrielle qui s´occupe des problématiques liées à l´emploi du conjoint et aux enfants. Il existe par ailleurs dans l´ensemble du Québec un crédit d´impôt pour consolider le développement des TIC.
Le Moci. Qui peut bénéficier de votre accompagnement ?
Elie Farah. Quiconque nous appelle reçoit une réponse à sa demande. Nous avons cependant des critères pour aider les entreprises : qu´elles investissent un minimum de 2 millions de dollars (canadiens) sur trois ans et créent au moins cinq emplois. Notre objectif est d´attirer 625 à 650 millions de dollars d´investissements étrangers chaque année. Le ciblage des sociétés, tout comme la proactivité, sont des notions très importantes. Il faut compter 6 à 12 mois après le dépôt du dossier pour qu´une entreprise puisse s´implanter. .
Propos recueillis par Gaëlle Ginibrière