Se positionner auprès des entreprises exportatrices –mais aussi des pouvoirs publics– comme des partenaires : tel était l’enjeu de la conférence organisée par l’Union TLF des entreprises de Transport et de Logistique de France à Bercy, le 31 janvier, en présence de la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI). Son thème : « Commerce international, les clés qui dynamisent ». Son objectif : informer sur le rôle de l’opérateur de transport international (OTI) dans les procédures de transport – dont la promotion de l’agrément OEA, une priorité actuelle de Bercy – pour les rendre plus compétitives à l’international.
« L’Union TLF représente l’ensemble de la chaîne logistique. Nos adhérents sont des opérateurs ou organisateurs de transport en France, et à l’international pour certains », a indiqué, dans son allocution de bienvenue, Yves Fargues (notre photo), président de TLF, qui réunit au total 10 000 adhérents (entreprises du transport routier et combiné, de messagerie express, de location de véhicules industriels, d’organisation de transport) dont 5 500 adhérents directs.
« Nos adhérents, organisateurs de transport international, a poursuivi Yves Fargues, ont développé une expertise qu’ils mettent au service des importateurs-exportateurs ». Les OTI sont regroupés au sein de la branche TLF Overseas, présidée par Patrick Legal. Leur rôle dans la supply chain est d’ « aider les PME à faire leur schéma de vente à l’étranger pour maîtriser la chaîne logistique, et les amener vers un véritable rôle d’exportateur », a précisé ce dernier.
Vers une prestation globale de gestions des flux
« On se considère comme des architectes de solutions de transport pour nos clients », a informé pour sa part Didier Rochas, directeur général de l’activité internationale du commissionnaire de transport multimodal et logisticien Dimotrans, lors de la première table-ronde sur le thème « L’OTI, le facilitateur du commerce international » à laquelle a assisté Le Moci.
« Nous mettons autour de la table toutes les parties prenantes de la supply chain. Notre métier est d’organiser la fluidité des flux matériels de nos clients », a précisé Didier Rochas. Le groupe Dimotrans présente un effectif de 650 salariés dont 450 en France et se définit comme une « ETI-OTI ». L’entreprise assure la gestion et l’acheminement de marchandises sur les 5 continents. L’innovation est fondamentale. Dans son métier, elle se concrétise notamment par l’apport de nouveaux outils de production et de logiciels.
Patrick Legal a rappelé l’évolution du rôle de l’OTI dans la supply chain. Le métier de l’organisateur de transport a évolué vers une prestation globale de gestion des flux d’information, de marchandises et des flux financiers. La valeur ajoutée de l’organisateur du transport logisticien à l’international réside également dans ses prestations douanières avec un réseau européen et international au service de ses clients.
Des réseaux de représentation de l’industrie du transport européens et mondiaux
Au niveau européen, les entreprises peuvent se tourner vers le Comité de liaison européen des commissionnaires et auxiliaires de transport du marché commun (CLECAT) basé à Bruxelles. Le CLECAT représente plus de 19 000 entreprises membres qui emploient plus de 1 million de salariés dans la logistique, le fret et les services douaniers. L’objectif premier du Comité est de renforcer et d’améliorer la représentation du secteur du transport et de la logistique et de l’industrie des services de douane en Europe.
Le CLECAT défend l’intérêt de ses membres après la révision de textes législatifs au sein de l’Union européenne afin de garantir un environnement sûre et homogène pour la libre mobilité des cargos dans le commerce international. « Notre rôle est d’influencer les procédures législatives car il y a trop de formalités administratives », a informé Marc Huybrechts, président du CLECAT.
A l’échelle internationale, les entreprises peuvent s’informer auprès de la Fédération internationale des associations de transitaires et assimilés (FIATA) notamment en ce qui concerne des questions douanières. Celle-ci défend les entreprises de transport en matière de législation. La FIATA qui représente l’industrie du transport logistique est une organisation non gouvernementale qui rassemble 113 associations membres dans 110 pays et 5 843 membres individuels dans 164 pays.
Ce qui en fait la plus grande organisation de logistique au monde, comme l’a souligné Marco Sorgetti, directeur de la FIATA. « Nous représentons la fiabilité de la législation douanière, sociale et du transport », a précisé Marco Sorgetti.
La FIATA travaille avec de nombreuses institutions internationales comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation de l’aviation civile internationale (ICAO) ou les agences des Nation Unies. Elle a un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), et la Commission des Nations Unies sur le droit commercial international (CNUDCI).
La FIATA défend ses membres en ce qui concerne la réglementation applicable au transport international : quotas, sécurité, restrictions, droits de douane, taxes d’importation etc. Elle s’assure également que la loi et les réglementations soient respectées dans les différents pays et régions où opèrent les organisateurs de transport. « Nous veillons à ce que le niveau de législation soit adapté au niveau d’exigence des pays », a conclu Marco Sorgetti.
Venice Affre
Pour prolonger :
Lire notre article Douanes : le projet stratégique à horizon 2018 met l’accent sur le soutien aux entreprises
Site de l’Union TLF : http://www.e-tlf.com