Echappant à la crise mondiale, l´Argentine devrait connaître une croissance économique de 6,8 % cette année. « Sur les cinq premiers mois de l´année, l´économie a connu un taux de croissance de 8,6 % », rapporte Le Figaro.
L’Argentine profiterait notamment de l’essor de son commerce avec le Brésil et la Chine, ses deux premiers pays clients et fournisseurs. D´après le Global Trade Atlas de la société GTIS, pendant les cinq premiers mois de cette année, elle a ainsi exporté pour 18,9 milliards d´euros de marchandises, dont plus de 21,3 % au Brésil et 8,8 % en Chine. Plus encore, la hausse de ses ventes dans ces deux pays, respectivement de 37 % et de 16,1 % en glissement annuel, a été supérieure à la progression moyenne des exportations de 12,3 %.
Représentant près de 40 % des exportations totales vers le Brésil, les livraisons automobiles ont bondi de près de 74 %, dépassant ainsi 4 milliards d´euros. La Chine est le premier client de l´Argentine, en particulier pour son agriculture. Elle a ainsi absorbé pour environ 1,1 milliard d´euros de céréales, d’oléagineux et de fruits en provenance de ce pays d´Amérique du Sud. Ces produits représentent à eux seuls près des deux tiers des expéditions argentines en Chine.
Preuve aussi de la bonne santé économique de l´Argentine, ses importations ont connu une poussée de 41 % entre janvier et mai 2010. Sur un montant total de 14,7 milliards d´euros, le Brésil est le premier pays fournisseur, avec une part de marché de 31,1 %, devant la Chine (12,1 %), les Etats-Unis (11,2 %), l´Allemagne (5,8 %) et la France (3,7 %).
Avec l´intégration régionale progressive au sein du marché commun du cône Sud (Mercosur), l´économie argentine a commencé aussi à attirer les investissements brésiliens. D´après une étude sur les investissements directs étrangers (IDE) du Vale Columbia Center, les IDE en provenance du Brésil ont même dépassé en 2008 ceux de l´Espagne, qui demeure, néanmoins, numéro un en stock. Après une période de vache maigre l´an passé, l´Argentine devrait accueillir de nouveaux flux d´investissement.
François Pargny