Le nombre de mouvements de grève ayant affecté le fonctionnement des ports est monté en flèche en 2022, selon des données publiées par le cabinet de conseil en sécurité maritime Crisis24, contribuant aux fortes perturbations des supply chain. En cause : le malaise social suscité par l’inflation. Et le risque demeure en ce début 2023.
L’an dernier, au moins 38 cas de grèves ont paralysé des ports importants dans diverses parties du monde, contre 8 seulement en 2021, selon des données de Crisis 24 citées par l’agence Bloomberg dans sa newsletters Supply Lines du 9 janvier, reprise par divers sites d’information. Soit un quadruplement sur un an.
Parmi les grèves les plus marquantes, celles des camionneurs en Corée du Sud, qui ont paralysé durant trois semaines, en novembre et décembre dernier, le port de Busan, mais aussi celle des dockers au Royaume-Uni (port de Felixtow en particulier) et dans les principaux ports maritimes d’Allemagne l’été dernier. En octobre, c’est encore l’autorité portuaire sud-africaine qui a dû déclarer une situation de force majeure après le blocage par les travailleurs en grève des exportations de divers produits.
En cause : la hausse des prix des carburants et des produits alimentaires qui a suivi le déclenchement de la guerre en Ukraine et a provoqué un effondrement du pouvoir d’achat. D’où des demandes d’augmentation de salaires.
« Les perspectives d’une poursuite de l’instabilité économique pourraient bouleverser encore plus les chaînes d’approvisionnement mondiales en 2023 », estime ainsi Bloomberg. Autrement dit, le contexte ne s’étant pas amélioré, ce risque de mouvements sociaux dans les hubs du commerce mondial demeure une menace pour les supply chain internationales en ce début d’année 2023.
A suivre…