Publié le 10 décembre sous le titre « Dispositif à l’export renforcé et simplifié pour les entreprises agroalimentaires », le communiqué de presse conjoint de Business France et de Sopexa vient confirmer ce que la Lettre confidentielle avait révélé trois mois auparavant jour pour jour ( LC n° 158 du 10 septembre)* : les mini-expositions et rencontres d’acheteurs seront transférées de Sopexa, société privée spécialiste de la communication et du marketing agroalimentaires, à l’agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française dès le 1er janvier à venir et les Pavillons France sur les salons internationaux un an plus tard, le 1er janvier 2017.
Sopexa garde « la promotion de l’image des produits et de la gastronomie française »
Pour autant, Sopexa, qui entend se recentrer sur son « cœur de métier » – conseil stratégique en communication, image, relations publiques, marketing, digital, événementiel – conservera la délégation de service public (DSP) dévolue par le ministère de l’Agriculture pour « la promotion de l’image des produits et de la gastronomie française ».
« Pas question d’élargir ou de renforcer le périmètre de ces actions », souligne-t-on à la LC chez Sopexa, où l’on reconnaît que les perspectives d’un travail en commun avec Business France « ne sont pas que des rumeurs », tout en précisant que « le sujet a été juste évoqué » et « que ce sont seulement des mots à ce stade ». Aujourd’hui, y soutient-on encore, pour les deux organisations, «la priorité, c’est un transfert des activités qui soit gagnant-gagnant ». Un transfert qui doit aussi s’accompagner de celui, sur une base volontaire, de moyens humains représentant 14 «équivalent temps plein» (ETP en jargon ministériel). Ce sera donc trois de moins que ce qui était initialement prévu dans le programme 134 du projet de Loi de Finances 2016**.
Dans le cadre de la DSP, Sopexa continuera à promouvoir des «semaines françaises» chez les distributeurs, des concours de sommeliers et de pâtissiers ou encore des apéritifs à la française. « On a envie de travailler ensemble », confirme-t-on encore à l’agence de communication et de marketing. Des propos et un ton qui tranchent avec des déclarations qu’on entendait il y a encore pas si longtemps chez les deux opérateurs, où il n’était pas question de coopérer. De fait, malgré la volonté affichée par les différents ministres de l’Agriculture et du Commerce extérieur, les deux organisations ont continué pendant des décennies à se livrer une concurrence acharnée. La crise économique est passée par là et aujourd’hui cette époque serait révolue. A suivre…
François Pargny