Salon triennal, consacré aux équipements de magasin, à la publicité et la vente, Euroshop devrait afficher des records d’affluence lors de sa prochaine édition à Düsseldorf (Allemagne), du dimanche 16 au jeudi 20 février 2014. Alors qu’en 2011 Messe Düsseldorf y avait accueilli 2 036 exposants de 53 pays, le nombre de participants inscrits pour l’an prochain s’élève déjà à 2 800 sur une superficie de plus de 110 000 m2.
Euroshop est développé autour de quatre grands axes : agencement des magasins, marketing merchandising, technologies de la distribution et construction de stands. Les technologies de l’information et de la communication ont fait une entrée en force dans le domaine de la distribution. « C’est ainsi qu’entre 2010 et 2013 les ventes en ligne vont passer de 563 milliards à 972 milliards de dollars dans le monde, dont 323 milliards en Asie, 283 milliards en Europe, 253 milliards aux États-Unis. Et le commerce en ligne sur le Vieux Continent a progressé de 154 milliards de dollars en 2008 à 300 milliards en 2012 », précisait Ulrich Spaan, senior vice-président d’EHI Retail Institute, à Cologne, lors de la présentation d’Euroshop 2014 à Paris, le 11 octobre.
D’après l’Organisation européenne du commerce en ligne, le Royaume-Uni arrivait largement en tête dans l’Union européenne, avec un montant de ventes en ligne de 90 milliards d’euros en 2010, devançant ainsi la France et l’Allemagne, avec, respectivement, 46 et 45 milliards. Suivaient les nations scandinaves, avec 29 milliards et l’Autriche, avec 17 milliards. « Ce sont clairement les États-Unis le Royaume-Uni où les ventes en lignes se développent le plus », observe Ulrich Spaan.
Un maître mot : créativité
L’émergence de l’e-commerce dans la distribution a amené les magasins physiques à réagir. C’est ainsi que de nouveaux concepts naissent, faisant appel à de nouveaux matériaux, des produits naturels ou une décoration moderne. Sans oublier la tendance écologique.
Exemple : la Maison LVMH à Singapour, bâtie sur l’eau et reliée à la terre ferme par une passerelle, magasin futuriste en forme de voile, conçu par l’architecte Moshe Safdie et aménagé par le designer Peter Marino, qui s’est inspiré du monde marin pour représenter l’art du voyage. Hublots, mâts suspendus ou mobilier d’inspiration nautique donnent une touche traditionnelle à ce nouveau temple du commerce.
La créativité est devenue le leitmotiv du commerce traditionnel. « Le cœur d’Euroshop est dans le hall 12 avec le Design Village, créé en 2005. Mais cette année nous allons y porter le nombre d’unités disponibles pour des créateurs de 24 à 30 », souligne Elke Moebius (notre photo), la commissaire générale du rendez-vous triennal de Düsseldorf. La création étant d’autant plus un art indispensable, Messe Düsseldorf a aussi décidé de regrouper les créateurs d’éclairage et les concepteurs de lumière indépendants dans une zone dédiée du hall 11, appelée Lighting Designer’s Zone.
Dans un salon qui a reçu en 2011 107 300 visiteurs, dont 60 % d’étrangers originaires de 92 pays, la France figure en bonne place parmi les non-allemands, avec une part de 5 %, derrière les Pays-Bas (8 %), l’Italie (8 %) et le Royaume-Uni (7 %). « La participation tricolore est aussi à la hausse », selon la représentante dans l’Hexagone de Messe Düsseldorf, Patricia Muller, directrice générale de Promessa, selon laquelle « le nombre d’exposants français, individuels et exposants sur le Pavillon France d’Ubifrance, devrait ainsi dépasser la barre des 100, avec 40 à 50 nouveaux, sur une superficie de plus de 3 700 m2 ». Au total, en intégrant les produits français présentés sur les stands d’agents allemands, elle estime à 150 le nombre des marques bleu-blanc-rouge présentes à Euroshop.
François Pargny