En suivant les recommandations du
Fonds monétaire international (FMI), la Roumanie n’est pas seulement en train
de gagner son pari en sortant de la récession, mais ce pays, qui a dû emprunter
20 milliards d’euros en mars 2009, dont 12,9 milliards au FMI, pourrait dans
les années à venir afficher une croissance économique à faire pâlir de jalousie
ses voisins.
En effet, la Commission
européenne vient de relever à 1,7 % contre 1,5 % le taux de progression du Produit intérieur brut (PIB) cette année. Plus encore, elle prévoit un nouveau
bond du PIB de 2,1 % en 2012 et de 3,4 % en 2013. « La Roumanie est le
deuxième pays de l’Europe centrale et orientale, après la Pologne », rappelait,
le 17 novembre, le site de l’Union des chambres de commerce et d’industrie
françaises à l’étranger (Uccife).
L’année 2011 sera ainsi la première présentant une croissance positive depuis
2008. La consommation devrait renouer avec une certaine stabilité et les
exportations augmenter. En 2010, les importations roumaines ont approché la
barre des 48,9 milliards d’euros. Soit un bond de 20,3 %, qui n’a, toutefois,
pas été suffisant pour renouer avec le chiffre de 2008 (57,1 milliards). Les
achats à la France ont augmenté moins vite, de 15,4 %, pour s’élever à 2,8
milliards (contre 3,2 milliards en 2008), d’après la société GTIS.
Pendant les huit premiers mois de
l’année, la Roumanie a encore accru de 20,1 % ses achats à l’étranger, les
importations en provenance de l’Hexagone affichant, quant à elles, une hausse
de 16,3 % à 2,1 milliards d’euros. La France, qui vend surtout des produits
industriels, y détenait ainsi une part de marché de 5,8 %, en recul par rapport
à janvier-août 2008 et 2009 (respectivement, 6,3 % et 6 %).
La Chambre de commerce,
d’industrie et d’agriculture française en Roumanie (CCIFER) a identifié un certain
nombre de secteurs porteurs, à l’instar des nouvelles technologies. « La
main d’œuvre est hautement qualifiée », remarque la CCIFER. Mais aussi
les infrastructures : les voies de communication, priorité du gouvernement
roumain, et les infrastructures urbaines et autour des parcs industriels et pôles de
croissance.
Autre domaine d’activité,
l’énergie et le développement durable. Priorité est donnée à l’hydroélectricité, la
thermoélectricité et le thermonucléaire. Sans pour autant négliger les énergies
renouvelables et la modernisation du réseau de distribution. Enfin,
l’agroalimentaire. Quelque 8,5 % de la superficie agricole sont des terres non exploitées, ce qui ouvre des perspectives. D’autant plus, précise la
CCIFER, que « l’Union européenne mobilise plus de 8 milliards d’euros sur
la période 2007-2013 pour la Roumanie afin de moderniser la production
agricole, développer la transformation alimentaire, favoriser la structuration
des filières et accompagner le développement rural dans son ensemble ».
La Roumanie s’est toujours
félicitée de l’aide européenne, qui a permis à son économie de décoller. Régulièrement, Bucarest annonce son intention de rejoindre la zone euro en 2015.
François Pargny
Pour en savoir plus :
Consulter
La fiche pays du MOCI sur la Roumanie
Le GPS Business du MOCI sur la Roumanie, en tapant
« Roumanie » dans l’onglet « Où », qui présente des
actualités, une série de salons, des appels d’offres, des textes
règlementaires, des sites de référence et une liste d’experts membres du MOCI Club spécialisés sur la Roumanie avec notamment Maryline Bertheau-Sobczyk (groupe Logos) et Marc Pascal Huot (AM Conseil International).