La République démocratique du Congo (RDC) est l’un des plus mauvais risques pour un exportateur actuellement.
Les notes des différents assureurs-crédit, le rang au classement de Transparency International sur la corruption, se passent de tout commentaire. Aucun changement notable par rapport aux années précédentes.
La situation politique de ce pays toujours en reconstruction reste fragile, avec des poches d’instabilité. Parmi les sources d’incertitude dans les prochains mois, la prochaine élection présidentielle prévue fin 2023 : la précédente avait été plusieurs fois reportée avant de se tenir finalement en décembre 2018.
Sur le plan de l’environnement des affaires, notons particulièrement la faiblesse du système bancaire local. À titre d’exemple récent, citons l’imbroglio suscité par la mise en faillite d’une des principales banques du pays : la BIAC, depuis novembre 2016. Après des années sous administration provisoire, la banque devait finalement être liquidée mais début novembre 2022, le gouvernement semblait rajouter quelques obstacles à cette liquidation. Plusieurs autres banques font l’objet d’une enquête pour corruption.
Signalons également le risque maximum de non-transfert (dégradé 7/7 par Credendo), et de très grosses difficultés dans le recouvrement des créances impayées : tous ces points doivent inciter à la plus grande prudence dans les transactions et à beaucoup de rigueur dans le suivi des échéances.
Le paiement d’avance est très fortement recommandé. C’est d’ailleurs la méthode la plus pratiquée dans les transactions commerciales internationales.