Les entreprises portugaises continuent d’afficher un très mauvais comportement payeur et le Portugal fait partie des plus mauvais élèves de l’Europe dans ce domaine. Selon Altares, 26,1 jours de retard en moyenne à fin juin 2022.
Concernant la conjoncture des défaillances, six années consécutives de très forte hausse des défaillances d’entreprises ont été suivies par cinq années de baisse, 2021 compris.
Mais attention, pour cette dernière année, les statistiques ont été faussées par la modification de la loi sur les faillites en novembre 2020. Nous estimons que l’explosion des faillites sera retardée d’un an et la tendance à la hausse se poursuivra sur 2023.
De fait, Allianz Trade table, dans sa dernière étude parue en octobre 2022, qu’après un recul de 11 % en 2021, les défaillances progresseront de 2 % en 2022 et 16 % en 2023.Rappelons qu’en matière de défaillances d’entreprises, tout comme chez le voisin espagnol, les chiffres varient d’une source à l’autre et les rares statistiques nationales ne sont guère convaincantes.
Les trop nombreux retards de paiement doivent inciter à la plus grande prudence et à beaucoup de rigueur avec les opérateurs portugais. Les banques portugaises sont toujours assez réticentes à émettre des lettres de crédit standby bien que l’on soit dans un pays européen, qui plus est de la zone euro.
Néanmoins, si l’on ne peut pas négocier un paiement d’avance et si le client insiste pour un paiement différé, il est conseillé d’essayer de proposer cette formule au client et à son banquier portugais.
Attention, dans la plupart des cas, pour être efficace, la clause de réserve de propriété (pacto de reserva de domínio) doit être enregistrée. Mais surtout, elle doit avoir été clairement acceptée par l’acheteur, sinon elle sera systématiquement rejetée en cas de faillite de ce dernier.