Les retards de paiement ne sont pas le problème majeur aux Pays-Bas dans la conjoncture actuelle, même si certains observateurs notent une très légère dégradation sur les six premiers mois de 2022. La principale préoccupation vient de l’évolution des défaillances d’entreprises.
L’Office national des statistiques avait indiqué deux années consécutives de hausse des défaillances d’entreprises en 2018 et 2019 avant que cette tendance ne s’inverse en 2020, les faillites reculant de 16 %. Ce retournement s’explique bien évidemment par les dispositions prises par l’État, comme dans de nombreux autres pays, pour « freiner » l’explosion des défaillances dues à la crise sanitaire de la Covid-19.
L’année 2021 s’est ainsi achevée sur une baisse encore plus forte (-43 %). Mais pour tous les prestataires, les défaillances vont exploser sur 2022 et 2023.De fait, la courbe s’inverse à nouveau. Dans sa dernière étude publiée en mai 2022, Allianz Trade prévoit une hausse des défaillances de 24 % en 2022 (2 250) et de 39 % (3 130) pour l’année 2023.
Toutefois, au-delà des soubresauts de la conjoncture, le comportement payeur des entreprises néerlandaises est en général assez exemplaire : elles sont respectueuses des engagements pris.
Néanmoins, compte tenu de la crise économique actuelle, aggravée par la guerre en Ukraine, la prudence est toujours recommandée.
Soignez la rédaction des contrats. Et soyez vigilant quant au respect des délais de paiement accordés.
En cas de retard, n’hésitez pas à réclamer des intérêts de retard, car, contrairement à la situation en France, c’est une pratique courante aux Pays-Bas.