Les entreprises panaméennes ont la réputation d’avoir un bon comportement payeur en général. Mais nous recommandons néanmoins, pour les montants élevés, de sécuriser les transactions, car les entreprises panaméennes subissent toujours le contrecoup des soubresauts économiques aux États-Unis… et en Europe, qui sont nombreux actuellement. Il faut garder aussi à l’esprit que le pays a subi de plein fouet l’impact de la récession mondiale, de la chute du trafic marchandises en 2020 (le canal est l’une de ses principales sources de devises), et des perturbations actuelles du transport maritime international.
L’élargissement du canal de Panama, inauguré le 25 juin 2016, beaucoup plus coûteux que prévu, continue à peser lourd sur l’économie et les finances panaméennes… Credendo avait dégradé en 2019 le risque de transfert de 3/7 à 4/7 et n’a pas reclassé le pays depuis. En risque commercial, le pays est classé D sur une échelle de A à G, selon le dernier classement de novembre 2022.
Le scandale des Panama Papers, qui a éclaté avant la Covid-19 autour des activités liées à son statut de paradis fiscal, a écorné l’image du pays mais la crise sanitaire a modifié les urgences mondiales. Wait and see.
À ce jour, le pays a une nette tendance à se dégrader.
Recommandation : proposer un virement bancaire garanti par une lettre de crédit standby plutôt qu’un crédit documentaire ; la pratique est courante au Panama.