Ce pays est l’un des nombreux exemples de pays à risque élevé pour les exportateurs, où certaines entreprises continuent d’exporter sans filet sous prétexte d’ancienneté des relations commerciales. Il ne faut pas pleurer après si les retards de paiement sont fréquents dans ces conditions, et souvent très longs… La situation économique et financière du pays, qui sort à peine d’une période de forte instabilité politique, reste fragile. Les notes des institutionnels et des assureurscrédit, très négatives, se passent de tous commentaires. Plusieurs indicateurs sont par ailleurs négatifs du point de vue du credit manager : la faiblesse du système bancaire local – contrairement à ce que l’on peut lire sur certains sites Internet (et de toutes façons, les banques ne financent que certains secteurs), un risque très élevé de non-transfert (noté 6/7 par Credendo), un environnement des affaires plus que défavorable (classé F par Credendo sur une échelle de A à G). Les retards de paiement sont très nombreux. On signale en outre des difficultés dans le recouvrement des créances impayées. De sources locales, le secteur textile est de plus en plus fragilisé, à surveiller particulièrement. Ajoutons un système judiciaire qui laisse à désirer. Autant d’éléments qui doivent inciter à la plus grande prudence dans les transactions et à beaucoup de rigueur dans le suivi des échéances. Privilégier le paiement d’avance qui tend à se généraliser.