Le pays est très impacté par la guerre en Ukraine et l’avalanche de sanctions économiques occidentales qui s’est abattue sur la Russie en réaction. Dans le secteur agroalimentaire lituanien, entre 70 % et 80 % des produits sont normalement destinés au marché russe. À la suite des sanctions de l’Union européenne sur la Russie et de l’embargo russe instauré en 2015 sur les importations de produits alimentaires européens, de nombreuses entreprises lituaniennes ont mis la clé sous la porte. Il en est de même dans le secteur du transport, lui aussi très touché. Effectivement, on a constaté une forte augmentation des faillites sur la période 2015 – 2019, stoppée en 2020 dans le contexte de la crise sanitaire grâce aux aides de l’État. Si 2021 a été relativement stable (+1 % selon Allianz Trade), il faut s’attendre à une nette hausse des défaillances pour les années 2022 et 2023 (Allianz Trade parie sur +26 % et +35 % respectivement).Compte tenu de la situation économique actuelle, il vaut mieux être pessimiste pour l’année en cours. Rappelons que la plupart des entreprises lituaniennes n’ont plus accès au crédit bancaire. Si les délais de paiement sont demeurés relativement stables dans le secteur privé, en revanche, ils sont en net dégradation pour le secteur public. La plus grande prudence s’impose donc.