Pas d’amélioration depuis la dernière édition de cette fiche, en décembre 2021. Au contraire : Credendo, qui a dégradé sa note pour le risque de non-transfert à 7/7 entre 2019 et 2020, a maintenu cette appréciation. Et l’OCDE, dans sa classification des risques pays, publiée le 1er juillet 2022, a dégradé le pays de 6 à 7, note de risque maximum. Le Kenya, considéré comme un pays à fort potentiel sur le plan économique, présente toujours une situation politique fragile, la contestation du résultat de l’élection présidentielle d’août 2022, finalement validée en septembre, continuant de jeter une ombre sur la perspective d’une stabilisation politique durable dans ce pays, confronté à des tensions politiques et interethniques depuis une bonne dizaine d’années.
Le pays cumule quelques mauvais indicateurs au plan commercial et financier que la crise sanitaire mondiale n’ont pas permis d’améliorer : la faiblesse du système bancaire local est l’un d’eux. À titre d’exemple, l’une des principales banques, Chase Bank Kenya, a été mise sous tutelle début avril 2016 pour une période de douze mois pour finalement être rachetée, partiellement, fin avril 2019, par la filiale d’un fonds mauritanien. Ce qui restait de la Chase a été mis en liquidation en avril 2018. De 2016 à 2018, deux autres banques ont elles aussi été sauvées de justesse par l’intervention de la Central Bank, la Banque centrale du Kenya. Rajoutons le risque élevé d’impayés et de défaillances. Curieusement, l’un des principaux forfaiteurs couvrent encore les opérations à deux ans maximums. Car de nombreuses difficultés continuent à être signalées dans le recouvrement des créances impayées. Un contexte qui doit inciter à la plus grande prudence dans les transactions et à beaucoup de rigueur dans le suivi des échéances.
Privilégier le paiement d’avance s’il est négociable