La Grèce est l’un des pays de l’Union européenne (UE) les plus mal notés en termes de comportement de paiement, avec Chypre. De plus, bien que dans la zone euro, le pays est toujours classé par Credendo 5/7 en risque de non-transfert fin octobre 2022, ce qui est très élevé pour un pays de l’UE, au même niveau que de nombreux pays en développement et émergents.
Attention, déjà en temps normal, la Grèce était le plus mauvais élève de l’Europe en matière de délais de paiement réels. La situation s’est, sans surprise, encore dégradée ces dernières années, compte tenu de la crise financière et économique qu’elle traverse depuis plus de cinq ans, à laquelle s’est ajoutée la crise sanitaire, qui a provoqué un effondrement du tourisme. Cette situation devrait perdurer, vu la situation économique fragilisée du pays et la très grande faiblesse du système bancaire grec, en dépit de l’accord fragile obtenu en avril 2017 auprès des institutions européennes pour un soutien économique et financier.
Malgré des statistiques nationales peu fiables (les montants annoncés sont très nettement en dessous des chiffres réels et indiquent, eux, une légère baisse), on peut relever quelques tendances qui incitent plus que jamais à la prudence : après une embellie concernant les défaillances entre 2018 et 2021, on attend une forte hausse pour 2022 et 2023 (respectivement +23 % et +21 % selon Allianz Trade).
Mais attention : la fiabilité des statistiques locales est plus que discutable. La baisse des incidents de paiement constatée ces dernières années est surtout la conséquence de la montée en flèche des transactions sur la base de paiements d’avance.
Concernant les opérations de forfaitage, la Grèce, qui n’était pas couverte depuis de nombreuses années par les forfaiteurs, est désormais ouverte à un an chez certains opérateurs. C’est un signe positif mais prudence et rigueur sont plus que jamais de mise dans la négociation des clauses financières des offres et des contrats ainsi que dans le suivi des échéances de paiement. Et essayez d’imposer le paiement d’avance ou, au minimum, des acomptes de montants significatifs.