Aucun changement par rapport à notre appréciation des années précédentes. Au contraire la situation semble se dégrader un peu plus chaque année. Bien que ce pays soit un émirat pétrolier, le comportement payeur des entreprises locales demeure réputé très mauvais.
Côté défaillances d’entreprises, il n’y a pas de statistiques disponibles, mais quand on lit la presse locale, il apparaît que de très grandes entreprises ont été touchées ces derniers mois.
L’économie repose principalement sur l’industrie pétrolière – en baisse actuellement alors que les cours mondiaux du pétrole ont chuté depuis 2014, donc générant moins de recettes – et dans une moindre mesure, les mines et l’exploitation forestière. Les autres secteurs sont laissés plus ou moins à l’abandon.
Le pays, comme ses voisins de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale) souffre périodiquement des rumeurs d’une dévaluation du franc CFA. Le risque de non-transfert est toujours très élevé (noté 5/7 par Credendo). Les pays de la Cemac souffrent d’une pénurie de devises et cela pénalise aussi bien les particuliers que les entreprises. Contrairement à certains observateurs, nous n’avons jamais pensé que le pays était sérieusement entré dans une « certaine stabilité » politique. En témoigne les turbulences qui agitent le pays à chaque élection et la contestation des résultats.
On verra comment se passeront les prochaines élections présidentielles, en 2023.Attention à la fragilité des banques, toutes très liées à la manne pétrolière et aux entreprises d’État, lesquelles se portent plutôt mal depuis la chute des prix des matières premières.
Courant 2017, deux d’entre elles ont frôlé le dépôt de bilan et une troisième a été purement et simplement liquidée. Si encore janvier 2018, en dépit de toutes ces difficultés, un forfaiteur couvrait néanmoins des opérations sur deux ans, ce n’est plus le cas depuis fin mars 2019.
Officiellement, le pays est « fermé ».D’autre part, comme on pouvait le lire récemment sur un site gabonais, « au Gabon, des centaines d’entreprises de type PME se créent chaque année. Or, globalement, 80 à 85 % de ces entreprises disparaissent purement et simplement dans les années qui suivent leur création, alors qu’une autre partie glisse progressivement vers l’informel en fuyant les services du fisc et des organismes de cotisation ».
À noter que la nouvelle loi de finances validée en juin 2020 comprend différentes mesures pour lutter contre la corruption et le blanchiment d’argent.
Sécuriser au maximum les opérations et s’appuyer sur les réseaux français locaux