élas la situation ne s’améliore pas dans ce pays. Selon Credendo, risque de nontransfert et risque d’environnement des affaires maximum. Qualifié de nouvel Eldorado en Afrique par les occidentaux (le journal Les Échos titrait en janvier 2019, « l’Éthiopie, le tigre africain qui étonne le monde »), l’Éthiopie attirait tous les regards des exportateurs, surtout dans le domaine du textile. La pression des commerciaux sur les financiers est donc forte mais la stabilité politique du pays, miné par des tensions interethniques, a connu de nombreux soubresauts ces dernières années et reste fragile, comme en témoignent les violents affrontements entre les forces armées fédérales et la rébellion du Tigré durant deux ans.
L’accord de paix signé début novembre 2022 par les deux partis sous l’égide de l’Union africaine donne de l’espoir, mais il faudra attendre de voir s’il aboutit à une stabilisation durable. Il conforte toutefois la position du Premier ministre Abiy Ahmed, le premier issu de l’ethnie dominante (Oromo) à accéder à ce poste en avril 2018.
Comme le titrait si bien le journal Le Monde en janvier 2016, « En Éthiopie, le ‘miracle’ économique masque les fragilités du régime ». Cinq ans après, la situation dégradée en est la parfaite illustration.
Devant l’impossibilité de recueillir des informations fiables sur les entreprises locales, et compte tenu de la faiblesse du système bancaire local (voir plus haut les problèmes relatifs aux crédits documentaires), ne prendre aucun risque : paiement d’avance ou offshore, ou crédit documentaire confirmé, bien que la confirmation soit de plus en plus rare et onéreuse