Le dernier panorama des risques sectoriels* livré par Coface le 17 décembre est marqué par le grand retour de l’Amérique du Nord, alors qu’en Europe de l’Ouest, point une lueur d’optimisme avec l’arrêt de la dégradation des risques de crédit.
• Amérique du Nord
Deux secteurs ont été réévalués positivement par l’assureur-crédit français, dont un, emblématique, l’automobile, qui, avec la distribution est passé de risque « moyen » à risque « modéré », ce qui porte à trois le nombre de secteurs bénéficiant de cette évaluation favorable (avec l’énergie). D’après les économistes de Coface, alors que le parc automobile américain est vieillissant, le niveau des ventes à fin novembre 2013 progressait de 8,4 %. Quand à la distribution elle bénéficie d’une reprise de la consommation (hausse du CA à 5 % à fin septembre 2013). Un seul secteur reste préoccupant en terme de risque de crédit avec un risque « élevé » : la métallurgie, les autres étant en risques « moyens ».
• Asie émergente
Face au ralentissement de la demande mondiale, tirée à la baisse par les pays développés, l’Asie émergente mise sur sa consommation intérieure. De fait le secteur des services, tiré par les loisirs et le tourisme est le seul à avoir vu son risque réduit par Coface (de « moyen » à « modéré ») avec une profitabilité qui augmente (+ 5 %) et un chiffre d’affaires en progression de 3 %. Plusieurs autres secteurs étaient déjà en risque « modéré » : pharmacie, papier-bois, automobile et distribution. Trois secteurs restent en risques « élevés » : mécanique, métallurgie, chimie.
• Europe de l’Ouest
La seule bonne nouvelle apportée par Coface est que le « risque de crédit arrête de se dégrader ». Plusieurs secteurs restent toutefois dans une situation jugée à risque : métallurgie et automobile sont jugés à « très élevés » ; chimie, pharmacie, papier-bois, construction, électronique-IT sont à risques « élevés ».
C. G.
*Coface passe en revue 14 grands secteurs : agroalimentaire, automobile, chimie, construction, distribution, électronique-IT, énergie, mécanique, métallurgie, papier-bois, pharmacie, textile-habillement, transports, services. Son indice de risque de crédit fournit quatre niveaux de risque : risque modéré, risque moyen, risque élevé, risque très élevé.