Sur 160 pays passés à la loupe au 3ème trimestre, la société d’assurance-crédit a changé ses évaluations de risques pays pour seulement cinq d’entre eux, dont quatre ont été reclassés.
Coface a ainsi revu à la hausse la note de risque de trois économies européennes : Chypre, la Finlande et la Hongrie. «L’Europe est toujours sur une trajectoire ascendante », analyse Coface dans son baromètre trimestriel. Les performances du Vieux Continent sont d’après Coface « au beau fixe » alors que le risque politique s’éloigne.
Coface a également reclassé l’évaluation de la Biélorussie et a contrario abaissé la note de risque d’Oman.
Chypre, la Finlande, la Hongrie et la Biélorussie reclassés
L’assureur-crédit attribue des notes de risque allant d’A1 risque « très faible », à E risque « extrême » pour estimer le risque de non-paiement et l’environnement des affaires d’un pays donné.
La croissance de Chypre (+3,5 % en 2017 et +3,2 % en 2018) demeure solide et le tourisme, observe l’assureur-crédit, « est dynamique », ce qui favorise la consommation et la construction. En ce qui concerne le secteur bancaire, celui-ci est à présent purgé et les finances publiques sont assainies. Dans ce contexte, la note de risque de Chypre est réévaluée de B « assez élevé » en A4 « convenable ».
En Finlande, les perspectives de croissance pour cette année et la suivante sont encourageantes, juge Coface, qui prévoit une croissance autour de 1,3 % pour 2017 et de 1,7 % pour 2018. Les conséquences négatives des restrictions commerciales avec la Russie ont faibli et les exportations sont soutenues par des perspectives plus favorables pour l’économie mondiale. De plus, l’insolvabilité baisse. Les faillites ont diminué de 6 % l’an dernier et de 19 % au deuxième trimestre 2017. Dans ce contexte, la société d’assurance-crédit a reclassé la note de risque de la Finlande de A3 « satisfaisant » à A2 « peu élevé ».
En Hongrie, la croissance du PIB devrait être plus dynamique, selon Coface. Après 2 % en 2016 elle devrait s’établir à 3,6 % cette année, avant de ralentir à 3,4 % l’an prochain.
Le spécialiste de l’assurance-crédit a ainsi réévalué la notation pays de la Hongrie, dont le risque est désormais reclassé de A4 « convenable » en A3 « satisfaisant ».
L’activité économique est soutenue par l’augmentation de la consommation des ménages en raison de la baisse du taux de chômage (4,3 % en juin 2017), de la forte croissance des salaires (y compris une augmentation substantielle du salaire minimum) et une confiance des consommateurs bien orientée.
Un fort rebond des investissements est également observé, soutenu par une amélioration des conditions de crédit, une augmentation de la croissance des prêts et l’augmentation des aides de l’UE, analyse Coface.
Quant à la Biélorussie, son évaluation est reclassée de D, risque « très élevé » à C « élevé ». Le pays profite notamment de sa forte dépendance à la Russie (B) « qui se porte mieux », constate l’assureur-crédit. De plus, après -3 % en 2016, la croissance du PIB devrait atteindre 0,9 % cette année avant d’accélérer à 1,5 % en 2018. En outre, la consommation des ménages et les exportations vers l’Europe de l’Ouest et de l’Est devraient s’améliorer.
À l’inverse, l’assureur-crédit a abaissé la note d’Oman dont le risque est dorénavant dégradé de B « assez élevé » à C « élevé ». Durement affectée par la baisse de la production pétrolière et l’effondrement des cours de l’or noir, la croissance devrait baisser cette année, estime Coface. Le sultanat est en effet fortement dépendant du pétrole qui représente près de 90 % des recettes budgétaires et 60 % des exportations. Le prix du baril pour maintenir l’équilibre budgétaire devrait rester proche de 80 dollars cette année et l’an prochain. Malgré la consolidation budgétaire en cours, le déficit budgétaire élevé –celui-ci représente environ 10 % du PIB– devrait persister jusqu’en 2020, d’après Coface.
Desk Moci
Pour en savoir plus :
Consultez le Baromètre des risques pays & sectoriels de Coface (3ème trimestre 2017) en fichier PDF joint ci-dessous
Pour prolonger :
Consultez l’édition 2017 de L’Atlas des risques pays