L’Europe n’est pas venue à bout de ses difficultés
économiques : si certains pays ont réussi leur retournement tels l’Allemagne et les pays nordiques, d’autres sont
encore à la peine, comme le Royaume Uni, l’Espagne et l’Italie, sans compter les plus impactés d’entre eux qui, comme la Grèce, le Portugal ou l’Irlande, se débattent avec leur dette publique, rapporte l’étude EPI
(European Payment Index) menée par Intrum Justitia. Il existe toujours des
contrastes importants entre les pays nordiques, où les échéances de règlement
sont bien respectées, et les pays du Sud, où les retards de paiement sont plus
fréquents. Par exemple, en Suède, 95 % des factures sont payées dans les 90
jours alors qu’en Grèce, ce n’est le cas que pour 50 % d’entre elles, rapporte
l’étude.
Les entreprises européennes expriment de plus en plus leur
volonté de voir adopter une législation plus efficace en matière de délais de
paiement, notamment pour poursuivre les clients débiteurs particuliers. En outre, les délais de paiement sont plus ou
moins contenus, mais ils ne s’améliorent pas. Ainsi, en Europe, les particuliers
et les entreprises paient 1 jour plus tard (respectivement sous 40 et 56 jours)
et les services publics s’acquittent de leurs factures 2 jours plus tard en
2011 qu’en 2010, à savoir sous 65 jours. En France, globalement la situation progresse même si
les retards de paiement restent élevés, respectivement de 18 et 20 jours pour
les entreprises et les services publics, les premières s’étant stabilisées
quand les seconds se sont améliorés.