Certains marchés « sont attractifs car ils affichent de fortes perspectives de croissance et une vulnérabilité limitée aux incertitudes mondiales », indique, dans un communiqué du 3 avril, l’assureur-crédit Atradius. Il s’agit de la Bulgarie, de l’Indonésie, du Maroc, du Pérou et du Vietnam.
Sur ces cinq pays, qui ont fait l’objet d’une récente étude intitulée « Les marchés émergents les plus prometteurs de 2019 », le Vietnam devrait afficher la plus forte progression de son produit intérieur brut (PIB) cette année, avec + 6,7 %, devant l’Indonésie, avec 5,1 %, le Pérou, avec 3,9 %, la Bulgarie, avec 3,5 % et le Maroc, avec 3,3 %.
Les plus prometteurs à l’export : Bulgarie, Maroc, Vietnam
Dans le communiqué publié par d’Atradius, John Lorié, le chef économiste de la filiale du Groupe Catalana Occidente (GCO.MC), revient sur trois d’entre eux :
1/- La Bulgarie, qui, à contre-courant de la tendance en Europe de l’Est, enregistre de bonnes performances et bénéficie à la fois d’une demande nationale et d’investissements en hausse. Selon le chef économiste d’Atradius, bien qu’il ne soit « pas toujours simple d’y faire des affaires et que la corruption y pose toujours problème », la Bulgarie « s’est engagée dans la voie des réformes » et « ces réformes pourraient mener le pays à entrer dans la zone euro ».
2/ Le Maroc, une exception en Afrique du Nord, qui profite de la hausse de la production agricole et manufacturière dans un environnement politique stable et de réformes économiques. Selon John Lorié, « le Maroc réalise une forte croissance principalement sur le marché de l’énergie renouvelable. Le pays pourvoit déjà 35 % de son besoin énergétique grâce à des sources d’énergie renouvelables, principalement l’énergie solaire, et investit fortement dans le développement du secteur. Cela offre des opportunités aux exportateurs français pour l’exportation de matériaux destinés aux panneaux solaires, tels que des matériaux en plastique, des transformateurs et des semi-conducteurs photosensibles ».
3/-Le Vietnam, l’économie d’Asie la plus orientée vers l’export et dont la politique favorise la demande des ménages et l’investissement des entreprises. John Lorié estime qu’avec qu’avec la signature d’un accord de libre-échange entre le Vietnam et l’Union européenne (UE), « les opportunités commerciales sont florissantes » et que si le Vietnam est touché par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, « il peut aussi en tirer profit », notamment en gagnant des parts de marché « aux dépens de la Chine sur des marchés tels que le textile».
Des secteurs porteurs au Pérou et en Indonésie
En dehors de ces trois pays, l’étude d’Atradius s’arrête sur deux autres marché à potentiel, en Amérique latine et en Asie du sud-est.
Le Pérou offre ainsi des « possibilités d’exportation». Le gouvernement poursuit une politique commerciale libérale, comme le montre sont soutenues par la position commerciale libérale du pays, comme le montre les accords commerciaux conclus avec les États-Unis, l’UE, la Chine, le Mercosur ou plus récemment avec l’Australie. Son marché intérieur est « relativement important, caractérisé par plus de 30 millions de personnes aux revenus en hausse et une confiance élevée des consommateurs », insiste l’assureur-crédit. Enfin, plusieurs secteurs – alimentation, boissons, biens de consommation durables – offriraient « un fort potentiel de croissance ».
L’Indonésie pour sa part présente, selon l’étude, des « perspectives prometteuses dans les secteurs des biens de consommation durables et de l’alimentation et des boissons ». Ainsi, La demande de produits alimentaires devrait continuer à croître et le commerce électronique est en plein essor, le nombre d’internautes ne cessant d’augmenter. La croissance du commerce électronique, qui accroît la demande d’emballages, parallèlement à une reprise dans le secteur manufacturier indonésien, contribue également à l’augmentation rapide de la demande dans le secteur des produits chimiques/plastiques. Cela est également soutenu par l’expansion publique de l’industrie pétrochimique et de l’industrie des engrais ».
D’après l’étude d’Atradius, « comme le gouvernement souhaite développer l’industrie pétrochimique, il entreprend également des projets d’énergie à grande échelle, en particulier dans les secteurs des énergies renouvelables. Cela alimente une demande importante d’infrastructures, en particulier d’infrastructures de transport. La forte activité de construction pour le développement de l’électricité et des transports continuera également à stimuler la croissance des importations dans le secteur de la machinerie ».
Desk Moci