Coface vient de reclasser les États-Unis de A2 avec surveillance positive à A1, sa meilleure évaluation pour un risque pays. Si le risque s’améliore, justifie l’assureur-crédit export, c’est que la croissance économique est « dynamique et équilibrée », la consommation privée « robuste », le marché immobilier « en voie de redressement », l’investissement « en forte croissance » et le problème du relèvement du plafond de la dette a été « résolu début 2014 ».
« Les entreprises sont très peu endettées, elles sont de nouveau profitables et, effectivement, il y a un retour du consommateur », indiquait, le 25 mars, Yves Zlotowski (notre photo), chef économiste de Coface, qui prévoit une hausse de 2,7 % du produit intérieur brut (PIB) américain cette année.
Les États-Unis seraient ainsi le principal moteur de la reprise de l’économie dans les pays avancés, avec + 1,9 % cette année, contre 1,2 % en 2013), alors que l’augmentation du PIB dans les nations émergentes stagnerait à 4,4 %. La zone euro va aussi rebondir à 1 %, au lieu de 0,4 % l’an dernier, grâce notamment à l’Allemagne (+ 1,7 %).
Espagne et France : reprise de l’investissement
Coface a également réévalué les scores de la France à + 0,8 % et de l’Espagne à + 0,7 %. « La bonne nouvelle, c’est l’investissement », commente Yves Zlotowski, selon lequel il est positif depuis un trimestre dans l’Hexagone et deux trimestres chez son voisin du sud. Son enthousiasme est, toutefois, modéré par les « fortes contraintes », qui pèsent sur la France, « dont la situation des entreprises se dégrade », et sur l’Espagne, dont l’endettement des entreprises est colossal et l’accès au crédit est difficile ».
Par ailleurs, une autre économie avancée a bénéficié d’un relèvement de son risque pays. Il s’agit du Royaume-Uni, dont l’évaluation A3 est créditée d’une surveillance positive. Coface y table sur une croissance encore en légère hausse : 2,1 %, après 1,9 % en 2013. « Cela fait quatre trimestres positifs de la croissance de l’investissement et nous prévoyons une poussée de l’investissement de 5 % l’an prochain », annonce Yves Zlotowski. Mais « comme la dette privée, des ménages comme des entreprises, est très élevée, on se donne encore six mois pour réévaluer le risque pays », précise l’économiste de Coface. Dans le meilleur des cas, le Royaume-Uni pourrait alors être hissé en classe A2.
François Pargny