Au
premier trimestre 2012, les retards de paiement des entreprises françaises (PDF en lien), analysés
par le spécialiste de la connaissance inter-entreprises Altares, se situent à
11,9 jours, proches du cap des 12 jours affiché depuis plusieurs trimestres. Ainsi,
68,6 % d’entre elles règlent leurs fournisseurs sans retard ou avec des reports
inférieurs à 15 jours. Cette stabilité masque, néanmoins, un léger durcissement
des conditions de paiement. D’après Altares, le pourcentage d’entreprises qui
respectent les délais de paiement recule légèrement à 32,6 % contre 32,9 %
trois mois plus tôt, et en même temps, la part de report de 1 à 15 jours
augmente de 35,7 % à 36 %. Si plus de 38 % des microentreprises payent leurs
fournisseurs sans retard, les ETI et grandes entreprises sont quatre fois moins
nombreuses (9,2 %) à honorer cet engagement. Moins d’une sur dix paye les fournisseurs
et sous-traitants sans retard.
La situation est encore plus compliquée pour les
PME : moins d’une sur cinq respecte les délais de règlement et cette
proportion est en recul. Par secteur, les paiements se tendent dans le bâtiment
et le commerce. Les comportements de paiement des entreprises de service s’améliorent,
en particulier dans les activités de l’information & communication où 30,8
% des sociétés de services informatiques règlent leurs fournisseurs sans
retard, c’est 4,1 % de mieux qu’en fin 2011. Dans le transport et la
logistique, les conditions de paiements sont relativement stables, mais
seulement 17,8 % des transporteurs respectent les délais.
En Europe, le retard moyen est quasi stable à
13,2 jours et 41 % des entreprises européennes payent leurs fournisseurs sans
retard. L’Allemagne continue de tirer la performance européenne avec des
retards en moyenne de seulement 6 jours tandis que le Royaume-Uni repasse
au-dessus de la barre des 16 jours et la péninsule ibérique reste au-delà de 20
jours.
Pour en savoir plus :
Lire en ligne notre Guide 2012 de la gestion du risque client à l’international