Remote, entreprise de gestion des ressources humaines et de la paie a publié début juillet son étude sur les avantages sociaux les plus populaires en 2022 chez les salariés français, anglais, allemands, hollandais et américains. Revue de détails.
L’essor du travail à distance a créé de nouvelles possibilités depuis la pandémie de Covid. Les entreprises sont aujourd’hui confrontées à une demande accrue d’offrir des avantages sociaux solides, équitables et conformes pour attirer et retenir les talents. Et sans surprise, c’est la flexibilité des horaires de travail qui constitue l’avantage le plus important pour près de 80 % des employés, tous pays confondus. Petit détail à souligner : ce sont des employés, avec ou sans enfants qui le demandent ; cela montre l’importance de donner à tous la liberté de travailler de la manière qui convient le mieux aux besoins individuels.
Pour réaliser son étude, Remote a interrogé 10 000 employés à temps plein au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis. « Pour instaurer la confiance avec votre équipe internationale, il est essentiel d’offrir à vos collaborateurs des avantages sociaux en matière de santé physique, émotionnelle et de stabilité financière, peu importe où ils résident », explique Nadia Vatalidis, vice-présidence chez Remote, citée dans le communiqué.
77 % des salariés plébiscitent ensuite des plans de retraite ou de pension financés par l’entreprise. Et pour plus de 75 % des employés, c’est la prise en charge des frais de santé qui est particulièrement recherchée.
Dans le top 10 des avantages recherchés, viennent ensuite :
–l’assurance santé pour la famille : 74 %
–un départ anticipé le vendredi : 72 %
–la semaine de quatre jours : 70 %
–l’aide à la garde d’enfants : 69 %
–l’assurance santé : 68 %
–l’assurance dentaire : 65 %
–l’assurance vie : 63 %.
A noter, cette flexibilité est le critère numéro 1 des employés, quelle que soit les fonctions, à l’exception de la production. Ainsi, près de 84 % des professionnels des ressources humaines, 81,5 % de la vente, 81 % de l’informatique ou encore 80 % de la finance et comptabilité, affirment que l’entreprise doit proposer des horaires de travail flexibles.
« Si le besoin de prestations en matière de santé mentale et de bien-être est plus évident que jamais, ce besoin a toujours existé. La pandémie l’a simplement mis en lumière », précise Nadia Vatalidis.
Des disparités selon les pays
Mais l’étude révèle des disparités selon les pays. Ainsi, les salariés aux Etats-Unis considèrent que les congés payés pour le bien-être et la santé mentale sont très importants, tout comme l’assurance santé privée et familiale. Aux Etats-Unis, le secteur de la santé est essentiellement privatisé et le coût des assurances et des soins médicaux peut s’avérer onéreux.
Autre différence importante : les salariés français sont ceux qui plébiscitent le moins le travail à distance (à peine 33 %), contrairement aux salariés des Pays-Bas (54 %). Les employeurs néerlandais sont plus habitués à ce que leur personnel adopte un modèle entièrement à distance ou hybride. Cette culture de travail très flexible était déjà en place avant même la pandémie. Derrière les Pays-Bas, on trouve le Royaume-Uni (46 %), les Etats-Unis (45 %) et l’Allemagne (44 %).
Quant au bien-être, l’accès à des heures de congé par mois pour améliorer la santé mentale est l’avantage le plus important à offrir aux employés du Royaume-Uni et des Etats-Unis. Les salariés français, allemand et néerlandais préfèrent avoir accès à une nourriture saine au bureau, les livraisons à domicile ou les indemnités de repas.
C.P.