Le texte a été signé au Palais Lantivy à Ajaccio, siège de la préfecture de Corse, par Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, Jean-Christophe Angelini, président de l’Agence de développement économique de la Corse (Adec) et Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, en présence de Josiane Chevalier, préfète de Corse (notre photo).
Une collaboration mise à jour pour répondre aux défis d’internationalisation de l’économie corse
Dans le cas singulier de la Corse, du fait de son double statut unique de région française et d’île, la signature de cette convention cadre vise, dans la forme, à actualiser les conventions anciennes précédemment établies, pour la thématique export, avec Ubifrance, l’ancêtre de Business France, et sur le volet attraction des investissements, avec l’ex-Agence française pour les investissements internationaux (Afii).
Sur le fond, à travers cette coopération actualisée, il s’agit d’ouvrir l’économie corse en répondant aux enjeux de compétitivité et de concurrence internationale auxquels sont soumises les entreprises du territoire. De façon plus concrète, la convention vise à répondre aux nouvelles orientations en matière d’aides aux entreprises et celles relatives à l’attractivité et au rayonnement économique de la Corse, définies par la Collectivité de Corse dans son Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), adopté le 14 décembre 2016.
Cette convention s’inscrit « en application des orientations du SRDE2I et constitue une brique de mise en œuvre de ce schéma dans le domaine de l’internationalisation », précise ainsi le document de cadrage de la convention que Le Moci a pu consulter. Celui-ci présente les principes de la collaboration et ses objectifs.
Faire progresser le nombre d’entreprises exportatrices
La convention cadre définit les responsabilités respectives des partenaires. Sur le volet export, la Collectivité de Corse, l’Adec, son agence chargée de la mise en œuvre de sa politique économique régionale, et l’opérateur d’État Business France, travailleront dans une démarche partenariale pour faire progresser le nombre de TPE, PME et ETI exportatrices en Corse, actuellement au nombre de 205, et augmenter leur chiffre d’affaires à l’export de manière durable.
Pour ce faire, la Collectivité de Corse et l’Adec « doivent pouvoir tirer parti au mieux du dispositif public national, présent dans 64 pays à travers 87 bureaux », stipule le document de cadrage. De même, ajoute celui-ci, la collectivité territoriale et son agence doivent également pouvoir « lorsqu’elles le considèrent opportun, s’adosser à ses services et à son réseau à l’étranger pour la mise en œuvre de leur stratégie d’internationalisation aussi bien dans les domaines de l’export que de l’invest et de l’attractivité ». Aussi, « afin de permettre à l’Adec de remplir ses missions de soutien aux projets d’investissement et d’extension d’activités à l’international des entreprises corses […] un fonds de concours à l’internationalisation, destiné à alléger, dès la facturation, le coût des produits et prestations de Business France aux entreprises et opérateurs corses, est mis en place ».
Faire de la Corse un territoire attractif
Sur le volet attractivité, les partenaires confirment leur volonté d’agir ensemble pour contribuer « à faire de la Corse un territoire attractif vis-à-vis des investisseurs étrangers créateurs d’emplois, notamment à l’échelle de la Méditerranée », peut-on encore lire dans le document de cadrage. À cet effet, via les 500 opérations collectives (150 pavillons France notamment) que l’agence nationale organise chaque année à travers le monde et les campagnes de communication internationales qu’elle pilote, Business France « pourra participer, sur la base d’un cahier des charges ad hoc, à la promotion de l’image de la Corse à l’international ». De son côté, l’Adec lui fournira les éléments permettant de valoriser l’image de l’île à l’international. En contre-partie, « Business France fournira à l’Adec l’assistance nécessaire pour l’organisation de missions régionales internationales ainsi que pour l’accueil de délégations étrangères », indique encore le document de cadrage de la convention.
De manière générale, l’un des principal objectifs de cette convention cadre aussi bien sur la thématique export que dans le domaine de l’attractivité est de « rendre l’action publique lisible et efficiente pour les entreprises exportatrices de la Corse et les investisseurs étrangers ».
Venice Affre
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