Le Plan régional d’internationalisation des entreprises (PRIE) vise à « construire un vrai service public unifié de l’exportation des régions », a indiqué Jean-Paul Planchou, vice-président de la Région Ile-de-France en charge du développement économique et de l’innovation, le 6 février, à l’occasion de la signature du PRIE de la Région Ile-de-France, en présence de la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq.
Ce PRIE, dont la signature a eu lieu dans l’enceinte du salon des Entrepreneurs de Paris, veut en effet s’adresser à l’ensemble des entreprises franciliennes, en priorité les PME-PMI et ETI, il est coordonné par la Région Ile-de-France et l’Agence régionale de développement (ARD). Les principaux acteurs participant au dispositif de soutien à l’export ont été impliqués dans la démarche : Bpifrance ; CCI Paris Ile-de-France ; Coface ; les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) ; les pôles de compétitivité ; Ubifrance.
La volonté de rationaliser et d’unifier une offre d’accompagnement jusque-là émiettée entre divers organismes semble avoir été un des fils conducteurs du plan. « La Région est là pour faire en sorte de consolider les décisions communes, a ainsi insisté Jean Claude Planchou. Il faut faire attention à ne pas faire de duplication. Ce que fait l’un, l’autre ne doit pas le faire. Nous sommes souvent plusieurs au même endroit à agir complémentairement.» Ainsi, un comité de pilotage a été mis en place pour procéder à un suivi d’objectif et de méthode.
Objectif : 1 500 entreprises accompagnées sur la période 2013-2015
Dans ses grandes lignes, le PRIE a pour objectif d’accompagner 1 500 entreprises par an sur la période 2013-2015. Quatre axes ont été retenus pour appuyer le développement des entreprises franciliennes à l’international :
1./ Informer et orienter
Avec notamment des outils numériques. Un site régional (www.iledefrance-international.fr) a été ouvert pour informer les entreprises et les orienter vers les interlocuteurs pertinents. Il est également prévu de mettre en place un réseau social des exportateurs pour mutualiser les expériences.
2./ Accompagner les entreprises à l’international
Le PRIE prévoit pour les entreprises un accompagnement individualisé dans la durée, lequel s’appuie sur un référent et des partenaires ; La mise en place de plans d’actions tels que des missions à l’étranger, des conseils en stratégie, des contacts avec les clusters locaux, est également prévue dans le cadre du PRIE.
Enfin, le PRIE prévoit de cibler quatre filières prioritaires de développement à l’international : l’éco-activité, l’industrie, la santé et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
3./ Clarifier les actions et les rôles des opérateurs de l’internationalisation des entreprises Afin d’améliorer la lisibilité du dispositif d’appui à l’export, le PRIE va identifier et qualifier les relais existants à l’étranger. Et travailler à la création ou au rapprochement de points d’appui.
4./ Suivre et évaluer le PRIE
Pour se faire, un espace de dialogue entre les différents opérateurs du PRIE sera créé. Le PRIE préconise aussi de respecter des objectifs précis à partir d’indicateurs de performance.
Un autre moyen de réaliser le suivi de PRIE sera d’élaborer un baromètre annuel de satisfaction auprès des entreprises franciliennes accompagnées.
Partenariat Etat/Région pour la première Maison de l’international de San Francisco
Nicole Bricq, pour sa part, n’a pas manqué de rappeler que « la région Ile-de-France, c’est 30 % du PIB français, elle est la première région exportatrice », et de mentionner son engagement « dans la numérisation de l’économie qui nous invite à repenser le commerce extérieur, à le faire passer au stade 2.0 ». Car c’est aussi grâce à la Région Capitale que la première des « Maison de l’international » promises à l’issue des assises de l’entrepreneuriat va pouvoir voir le jour.
La filière numérique française ainsi que l’Île de France seront ainsi mises en avant aux Etats-Unis cette semaine, avec l’inauguration par le président de la République, prévue le 12 février, de la première Maison de l’International à San Francisco, au cœur de la Silicon Valley. Nicole Bricq sera du voyage. L’objectif de cette structure, fruit d’un partenariat entre l’ARD francilienne et Ubifrance, est de créer un véritable incubateur d’entreprises high tech aux Etats-Unis.
La Maison de l’International de San Francisco sera consacrée aux nouvelles technologies (numérique et biotechnologies). Une autre devrait ouvrir sur la côte Est à Boston, dans le Massachusetts et suivra l’ouverture d’une troisième « Maison » en Chine, à Shanghai, avec le soutien, cette fois-ci de la région Rhône-Alpes qui y dispose d’une importante implantation, l’Espace Rhône Alpes, construit sur le pavillon de la Région à l’Expo universelle Shanghai 2010. Ces Maisons visent à être une vitrine de l’innovation française.
Venice Affre
Pour prolonger :
Lire l’interview de Jean-Paul Planchou dans notre dossier spécial L’Ile-de-France veut démontrer son excellence à l’international, paru dans Le Moci n° 1952.