Arc, Saverglass, Vinci, Argos… ces quatre sociétés ont en commun d’être implantées dans la zone franche de Ras Al Khaimah (RAK), émirat de 422 000 habitants près d’Oman. Au total, elles sont plus de 230 en provenance de l’Hexagone à y avoir élu domicile. « En 2010, elles étaient à peine 4 850 de toutes les origines. En 2013, ce chiffre est passé à 7 500 qui sont vraiment actives », s’est félicitée Joyce Choukri (notre photo), spécialiste du Développement des affaires au bureau européen de l’Autorité de la zone franche, basé à Cologne, lors d’une réunion d’information, organisée le 22 mai dans les locaux du Moci à Paris par la société d’accompagnement à l’international Salveo.
La zone comprend trois parcs et une zone académique comprenant universités et instituts. Le cœur en est le parc d’affaires, composé de cinq immeubles avec des bureaux modernes. Outre ce quartier d’affaires, le parc industriel abrite des industries lourdes. Mais peut-être plus important encore, le parc technologique accueille sur 100 hectares des industries légères.
« Les entreprises qui s’établissent sur place visent le marché des Émirats Arabes Unis, mais elles veulent aussi exporter dans tout le Golfe et même réexporter dans la zone Asie Pacifique », explique Johann Sponar, directeur général de Salveo. Ras Al Khaimah est parfaitement connecté, notamment, par autoroute aux principaux ports et aéroports de la région.
« La notoriété, c’est Dubaï »
« Bien sûr, dans les Émirats, la notoriété, c’est Dubaï », convient Florian Guais, avocat associé chez Argos. « Mais, reprend-il, comme c’est beaucoup moins coûteux dans la zone franche, c’est là que les industries légères préfèrent s’implanter. Et même des sociétés de conseil peuvent choisir au début une présence sur place, quitte, par la suite, à partir à Dubaï ».
Parmi les dernières sociétés françaises à produire dans la zone franche, la PME rouennaise Palettes Gestion Services (PGS), leader français de la palette. Comme toutes les sociétés qui ont fait ce choix, l’offre des avantages a compté, comme la possibilité donnée aux étrangers de posséder 100 % de sa participation, l’exemption totale de taxes sur les revenus et bénéfices, sur les importations et les exportations et le rapatriement libre des capitaux et bénéfices.
Joyce Choukri convient qu’il y a « quand même un inconvénient à opter pour la zone : il n’est pas possible de vendre directement sur le marché domestique ». Avant d’ajouter, dans un grand sourire, « il y a une solution : il faut passer par un distributeur local ».
François Pargny