Quatre employés du groupe minier anglo-australien Rio Tinto ont été condamnés à de lourdes peines -7 à 14 ans de prison et lourdes amendes-, ce lundi 29 mars, par un tribunal de Shangaï, pour corruption et vol de secrets commerciaux. Parmi eux, trois Chinois et un Australien qui était leur chef de service, Stern Hu, ancien responsable du bureau de Rio Tinto à Shanghai (dix ans de prison). Alors que le procès s’est tenu quasiment à huis clos du 22 au 24 mars, cette affaire est à replacer dans le contexte des négociations entre aciéristes chinois et groupes miniers pour les approvisionnements en minerais et leur prix. Il a été perçu par certains observateurs, comme un moyen de pression des autorités chinoises sur les groupes miniers et leurs gouvernements. Leur « corrupteurs », cités par le tribunal, sont, selon une dépêche de l’AFP reprise par le site orange.fr, de grands groupes comme Sinochem International, Laigang ou Shougang, « mais aussi de petites sociétés soucieuses de s’assurer des approvisionnements en minerai ».