Frédéric Rouchoux (à gauche), directeur du développement commercial de BNP Paribas, a remis le 27 novembre à Patrick Cason, directeur commercial France de Sigfox, le prix Exportateur d’avenir du Moci.
Portrait de l’entreprise Sigfox paru dans Le Moci* :
À l’ère des objets connectés en tous genres – détecteurs de fumée, systèmes d’alarme, véhicules, montres, bracelets de sport, dispositifs médicaux – la société française Sigfox spécialisée dans la connectivité cellulaire, a décidé de miser sur le développement d’un réseau mondial bas débit dédié à l’Internet des Objets (Internet of Things – IoT) et aux communications machine-to-machine (M2M).
Créé en 2009 à Labège, près de Toulouse, Sigfox n’est pas un opérateur télécom d’accès Internet. « Indépendant des infrastructures réseau existantes, Sigfox n’entre pas en concurrence avec les opérateurs traditionnels, mais propose une solution complémentaire des offres de connexion haut-débit existantes (GSM, Bluetooth, Wi-Fi), conçues pour transmettre les volumes de données importants des smartphones et autres appareils électroniques mobiles (photo, vidéo, audio) », explique Thomas Nicholls, Executive Vice President Communications et membre du comité de direction de Sigfox.
Lancé en 2012, le réseau Sigfox utilise la technologie radio UNB (Ultra Narrow Band) pour connecter des périphériques à son réseau mondial économe en énergie. Depuis, son expansion internationale est incessante. Plus de 5 millions d’objets sont déjà enregistrés sur son réseau. « Avec une couverture de plus d’1 million de km², desservant 165 millions de personnes en Europe, le réseau Sigfox est opérationnel en France, en Espagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Il est en cours de déploiement au Portugal, en Belgique, au Danemark, au Luxembourg, en République tchèque et en Italie. D’autres pays seront prochainement annoncés », renseigne Thomas Nicholls.
Hors Europe, la start-up cible les États-Unis où la demande en matière de connectivité est très forte de la part des gouvernements locaux, des startups qui imaginent les objets et les services connectés de demain, mais également des industriels. Sigfox a annoncé mi-septembre 2015 l’ouverture de son siège américain à Boston, et a nommé Allen Proithis, vétéran des télécoms aux États-Unis, président de Sigfox Amérique du Nord.
Le réseau Sigfox fonctionne dans les bandes ISM (industrielles, scientifiques et médicales) disponibles mondialement. Des réglementations locales régissent l’utilisation de ces bandes de fréquences. La certification FCC (Federal Communications Commission) du réseau Sigfox lui a permis d’être choisi fin octobre dernier par la municipalité de San Francisco pour sa solution de connectivité peu consommatrice d’énergie. « Le réseau Sigfox, informe Thomas Nicholls, couvrira dix villes majeures des États-Unis d’ici avril 2016 : San Francisco est d’ores et déjà couverte, grâce à notre partenariat avec la Ville ; New York, Boston, Los Angeles, Chicago, Austin, Houston, Dallas, San José le seront dans les prochains mois ».
La start-up toulousaine a également ouvert mi-octobre un bureau à Dubaï. « En Afrique et au Moyen-Orient, il y a un très fort besoin de solutions connectées dans les domaines de la sécurité, de la logistique, des Smart City et de l’accès prépayé aux énergies », informe Thomas Nicholls. L’accélération du déploiement de son réseau à l’échelle mondiale a été permise grâce à la réussite d’une nouvelle levée de fonds de 100 millions d’euros, en février 2015. « Nous travaillons sur une prochaine levée de fonds courant 2016, afin d’aller encore plus vite », confie Thomas Nicholls. L’ambition de Sigfox est de couvrir 60 pays dans les cinq prochaines années.
Venice Affre
*Le Palmarès des 1 000 PME & ETI leaders à l’international, 7e édition – 2015
Rang au classement : hors classement des 1 000
CA 2014 : 3,2 M EUR
CAI 2014 : NC
Effectif : 160 collaborateurs
Part de l’international dans le CA : NC
Autre nominé pour ce trophée
Meljac
Critères de sélection
Sociétés qui n’ont pu être intégrées au classement car leur CA export est trop petit. Mais leur parcours et leurs performances à l’international sont exemplaires et prometteurs.