La société française de paiements internationaux iBanFirst lance, pour la première fois hors d’Europe, une offre d’ouverture de comptes locaux en dollars (USD) aux États-Unis. Objectif : simplifier les transferts USD/Euro et réduire les frais de transferts et de change de ses clients.
Offrir la possibilité d’ouvrir un compte local libellé dans la devise du pays est déjà un service proposé par la société de paiements internationaux française dans les pays de l’Union européenne non-membres de la zone Euro – Hongrie (HUF), Roumanie (RON), Bulgarie (BGN) – et au Royaume-Uni (GBP). C’est donc la première fois qu’elle lance ce service hors d’Europe, aux États-Unis.
Objectif : répondre aux besoins de sociétés opérant sur le marché américain, particulièrement via des marketplaces.
« Pour les paiements, ces marketplaces utilisent les services de gros processeurs de paiements comme Paypal, Stripe, Amazon pay, explique au Moci Pierre-Antoine Dusoulier, P-dg d’iBanFirst. Ces acteurs ne transfèrent pas les fonds à l’étranger sans prendre une commission conséquente ». Si le transfert s’accompagne d’une conversion USD/EUR, la facture peut grimper lourdement : jusqu’à 4 % chez Stripe actuellement. De quoi rogner fortement la marge des exportateurs, souvent des PME.
Le nouveau service d’ouverture d’un compte local, qui s’appuie sur des accords de banque correspondante (correspondent banking) signés par iBanFirst avec plusieurs établissements américains, permet de récupérer ces fonds de façon « plus fluide » et « plus économique ». Concrètement, le client reçoit les paiements en dollars de la marketplace sur le compte local, qui sont immédiatement transférés par la Fintech française sur son compte en euros ou en dollars, selon ses souhaits.
Tout se déroule de façon instantanée. Et à moindre frais. « Notre pricing est corrélé aux volumes : plus vos flux seront importants, plus les prix seront bons, précise Pierre-Antoine Dusoulier. Actuellement, nos commissions se situent entre 0,2 et 0,6 %. Le gain pour nos clients est donc significatif ».
Une cible d’exportateurs
La société française, qui prépare cette nouvelle offre depuis plusieurs mois et l’a testé auprès de différents clients, est très confiante dans ses perspectives : « notre objectif est d’ouvrir pour nos clients 300 comptes locaux en dollars aux États-Unis dès cette année » se réjouit Pierre-Antoine Dusoulier.
D’autant plus que ce service doit permettre de toucher d’avantage d’exportateurs : « une grande partie de notre activité vient des importateurs, qui se servent de notre plateforme pour régler leurs achats à l’étranger. Le service d’ouverture de comptes locaux dans la devise locale cible d’avantage les besoins d’exportateurs » complète le P-dg d’iBanFirst. Pas de dominante sectorielle dans les activités des clients intéressés, souvent des PME, les exportateurs de services côtoyant des fournisseurs de matériel électronique ou de produits de luxe…
iBanFirst, qui se présente comme une alternative aux banques traditionnelles pour le traitement des transactions internationales en devises, connaît une forte croissance de son activité (+75 % en 2022). Quelque 2 milliards d’euros de transaction transitent actuellement par sa plateforme chaque mois, à 60 % libellées en dollars.
C.G