Depuis aujourd´hui, lundi 28 janvier, il est théoriquement possible de faire des virements SEPA en euros, dans toute l´Union européenne ainsi qu´en Islande, Suisse, Liechtenstein et Norvège. Ce nouveau moyen de paiement est la première réalisation concrète du projet SEPA (Single Euro Payement Area ou système de paiement unique en euros), lancé en 2002 par les banques européennes. Il doit être suivi de l´unification des systèmes de prélèvement et de paiements par cartes. Concrètement, le virement SEPA s´appuie sur l´utilisation de l´IBAN (International Bank Account Number, numéro d´identification international des comptes bancaires) et du BIC (Bank identifier code, code identifiant international de l´établissement financier). Tant pour les particuliers que pour les administrations et entreprises, il présente plusieurs avantages : un délai maximum garanti de trois jours (réduit à 24 H en 2012), un message d´accompagnement pouvant comporter 140 caractères au lieu de 31 actuellement (ce qui facilite les rapprochements comptables), un traitement informatique facilité par l´utilisation de standards internationaux. Pour des entreprises ayant plusieurs filiales en Europe, il facilitera une simplification et une centralisation accrues de la gestion de leur trésorerie au niveau européen. Reste à savoir si le nouveau système va décoller, et surtout à quel rythme, sachant que l´objectif fixé par les autorités européennes est de parvenir à une migration totale vers le SEPA fin 2011. « L´implication des gros utilisateurs sera fondamentale » a estimé Didier Bruneel, co-président du comité national français du SEPA, lors d´une conférence de presse le 23 janvier dernier. Ariane Obolanski, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), a assuré, de son côté, que les banques françaises étaient, elles, bien prêtes à recevoir des virements SEPA le 28 janvier, et que 90 % pouvaient en envoyer.