Le projet de candidature commune à l´Organisation mondiale du commerce (OMC) avec le Kazakhstan et la Biélorussie n´est plus d´actualité selon la presse russe.
Ce projet avait été annoncé le 9 juin dernier par Vladimir Poutine, le Premier ministre russe. Plus précisément, c´est en tant qu´union douanière que les trois ex-républiques soviétiques comptaient adhérer à l´OMC. Une démarche qui avait été accueillie avec scepticisme par son directeur général, Pascal Lamy, mais aussi par les Etats-Unis et l´Union européenne. Les conditions d´adhésion à l´OMC précisent en effet que les pays membres d´un territoire douanier doivent exercer une politique commerciale commune. Ce qui est loin d´être le cas, puis que cette union… n´existe pas encore.
Les trois pays devront donc mener des négociations séparées. Selon une dépêche de l´agence Ria Novosti datée du 19 octobre, « les membres de l´Union douanière qui est encore en voie de création annoncent toujours leur intention d´adhérer à l´OMC simultanément. Mais on ne sait pas comment cette simultanéité sera assurée techniquement : apparemment elle n´est qu´une entente formelle entre Moscou, Astana et Minsk ».
Si les modalités d´adhésion restent floues, le projet de création d´une union douanière se concrétise. Et sera même mené tambour battant : signature des documents créant l´union le 27 novembre à Minsk, suppression des contrôles douaniers entre la Russie et la Biélorussie à compter du 1er janvier 2010, et du 1er juillet 2011 pour le Kazakhstan. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a par ailleurs déclaré à la chaîne de télévision Russia Today, le 16 octobre, que « le Kirghizstan a déjà déclaré son désir d´adhérer aux documents statutaires de l´Union douanière ».
La Russie mène des négociations d´adhésion à l´OMC depuis 1993 et a réglé 95 % de ses différends avec les membres de cette organisation.
Sophie Creusillet