Le groupe minier Areva devrait céder 13% du capital
d’Imouraren SA, qui exploite les gisements d’uranium d’Arlit et d’Akokan au Niger, au chinois China Guangdong Nuclear Power
Company (CGNPC), annonce La Tribune dans son édition du 25 octobre. Imouraren SA gère la mine éponyme, située au nord du Niger et présentée comme « la
deuxième du monde « . Actuellement, Areva détient 57% des parts de la société, aux côtés
de l’Etat du Niger (33%) et d’investisseurs coréens (10%). Selon La
Tribune, le montant de la cession pourrait atteindre 220 millions
d’euros.
Depuis quelques années Niamey juge « très déséquilibré » son partenariat historique avec le groupe français Areva dans l’uranium. Lors du dernier conseil des ministres du 25 octobre, le gouvernement
du président Mahamadou Issoufou, élu en mars 2011, a réitéré sa plainte et clairement exprimé son souhait d’accroître les retombées du secteur minier pour la population, comme il l’a déjà fait à maintes reprises en 41 années d’exploitation du minerai. « Ce déséquilibre
est corroboré par le fait que les recettes tirées de l’uranium
représentent 5% des recettes du budget national », alors que le Niger
devrait en tirer « des ressources importantes », indique un communiqué du conseil des ministres repris par l’AFP. Niamey a également déploré le « retard » dans l’exploitation d’Imouraren (nord) qui doit commencer en 2013-2014.