Christine & The Queens, David Guetta, Maître Gims… L’année 2018 a été riche en succès à l’export pour la musique française. C’est ce que révèlent les chiffres 2018 publiés par Le Bureau Export*, association pour l’accompagnement des artistes de la filière dans leur développement à l’international.
Chaque année, Le Bureau Export réalise une estimation des revenus directs à l’export des producteurs phonographiques, des producteurs de spectacles et des éditeurs musicaux français.
En croissance de 6,7 % par rapport à 2017, les revenus de l’industrie musicale française à l’international ont atteint 301,7 millions d’euros l’an dernier. Pour la première fois, le chiffre d’affaires (CA) de la filière musicale française à l’export franchit le cap des 300 millions d’euros. Cette croissance confirme l’internationalisation grandissante de l’exploitation des productions françaises se félicite Le Bureau Export.
+ 16 % de ventes à l’export pour les producteurs français
Tous les métiers – producteurs de musique phonographiques (ventes de musique enregistrée, revenus de musique à l’image), producteurs de spectacles musicaux (ventes de concerts) et éditeurs (droits d’auteur et revenus d’édition musicale) – ont progressé.
Le Bureau Export observe toutefois une embellie « plus que notable » pour la production phonographique française, dont les revenus à l’export ont enregistré une progression de 16 % par rapport à 2017 à 80,1 millions d’euros.
Les producteurs phonographiques français ont réalisé la plus grande partie de leurs ventes à l’export grâce à la commercialisation de musique enregistrée, secteur qui a représenté 85 % de leur CA export.
Les ventes de musique enregistrée (tous formats confondus) se sont ainsi élevées à 68 millions d’euros en 2018, soit une augmentation de 17 % par rapport à l’année précédente.
Quant à l’édition musicale, elle a enregistré un CA de 54,9 millions d’euros à l’international, en légère progression (+2 %) par rapport à 2017. Cette croissance est notamment due à la hausse des droits digitaux qui ont bondi de 25 % par rapport à 2017.
Les droits d’auteur et les droits voisins hors France ont pour leur part rapporté 91,6 millions d’euros à l’industrie tricolore.
Plus de 4 000 concerts d’artistes français se sont exportés en 2018
De leur côté, les producteurs de spectacles de musiques actuelles et les ensembles indépendants de musiques classique et contemporaine ont enregistré un CA à l’export, en hausse de 3 % par rapport à 2017, de 75,1 millions d’euros d’après les estimations du Bureau Export et du Centre national de la chanson (CNV).
Au total, plus de 4 000 concerts ont été exportés en 2018 par les producteurs de spectacles français. Certains artistes ont enchaîné les tournées mondiales comme CloZee (musique électronique) avec 75 dates à l’étranger à son palmarès dont 71 en Amérique du Nord, avec des représentations dans plusieurs festivals emblématiques aux États-Unis.
L’Europe reste le premier marché d’export devant l’Amérique du Nord
En ce qui concerne la répartition géographique des ventes, destinataire de 200 millions d’euros de ventes musicales made in France, l’Europe demeure le premier client à l’export de la filière musicale française. L’Allemagne, la Belgique, la Suisse et le Royaume-Uni demeurent les pays où s’exporte le mieux la production française.
L’étude montre que les producteurs phonographiques ont réalisé 57 % de leurs exportations sur le Vieux Continent tandis que cette part s’élève à 78 % pour les producteurs de spectacles de musiques classique et contemporaine. Les producteurs de spectacles de musiques actuelles ont de leur côté réalisé 73 % de leurs ventes à l’export en Europe tandis que les éditeurs musicaux français y ont réalisé 59 % de leurs exportations.
L’Amérique du Nord a été bénéficiaire de 60 millions d’euros de ventes. Elle est le deuxième marché d’exportations musicales pour la France devant l’Asie (22,5 millions d’euros).
Ces bons résultats de l’industrie témoignent de l’attractivité particulière des artistes made in France dans un paysage mondial extrêmement concurrentiel.
Desk Moci
*Le dispositif d’aide du Bureau Export s’adresse aux professionnels français actifs à l’export (producteurs phonographiques, producteurs de spectacles, éditeurs, distributeurs, managers, artistes auto-entrepreneurs, agents artistiques, ensembles indépendants) souhaitant être accompagnés dans leur travail de développement à l’international.
Pour en savoir plus :
Consulter les chiffres export 2018 de la filière musicale française dans l’étude réalisée par Le Bureau Export en fichier attaché ci-dessous