En 2013-2014, les grandes écoles françaises ont envoyé 53 899 de leurs élèves à l’étranger, un chiffre en hausse de 12 % par rapport à l’année académique 2011-2012 (47 917 départs). La Conférence des grandes écoles (CGE) a dévoilé, le 2 décembre, la 9e édition de son enquête biennale sur la mobilité étudiante dans les écoles.
Portant sur l’année académique 2013-2014, l’enquête, à laquelle ont répondu 88 % des écoles interrogées, montre que 26 057 élèves des grandes écoles françaises ont effectué un séjour académique dans une université à l’étranger en 2013-2014, un chiffre en hausse de 27,3 % par rapport à l’année scolaire 2011-2012. Le nombre de départs en stage à l’étranger sur cette même période est, lui, quasiment stable (+1,43 %).
La Chine dans le peloton de tête des destinations favorites des étudiants
Attirant 43 % des étudiants français, l’Europe de l’Ouest demeure la première destination pour les séjours d’étude, avec le Royaume-Uni en tête. Quelque 2 693 départs d’étudiants ont été enregistrés à destination du Royaume-Uni au cours de l’année académique 2013-2014. Viennent ensuite, toujours en Europe de l’Ouest, l’Allemagne et l’Espagne.
Avec l’accueil de 2 531 étudiants hexagonaux, la Chine est, après le Royaume-Uni, la 2e destination favorite des étudiants français dont les arrivées ont bondi de +84 % en 2013-2014 par rapport à 2011-2012. Vient ensuite l’Amérique du Nord, région du globe qui enregistre une hausse de +21 % des entrées aux États-Unis (2 366 étudiants) et de +19 % au Canada (2 317 étudiants).
Si le nombre d’élèves français effectuant en 2013-2014 un séjour académique en Afrique est stable (156), l’enquête relève la forte augmentation des étudiants en partance de la France pour le Brésil (+56 %), pays dans lequel 656 élèves tricolores ont étudié pendant l’année académique 2013-2014, et qui représente la moitié de la croissance des flux vers l’Amérique latine. La croissance (+51 %) du nombre de départs d’étudiants (536) vers l’Australie est également notable ainsi que vers la Pologne (+59 %). Cependant souligne la Conférence des grandes écoles dans son enquête, « le constat reste toujours vrai : l’obligation de séjour à l’étranger devient de plus en plus la règle pour toutes les grandes écoles ».
Progression des départs en stage vers l’Amérique du Sud
S’agissant du nombre d’étudiants français effectuant un stage en entreprise à l’étranger, la plus forte évolution est notée en Amérique du Sud (+14 %). « L’augmentation des stages en Amérique latine et du Sud n’est due ni au Brésil ni au Mexique vers lesquels le nombre de départs n’a pas varié depuis la dernière enquête », prévient la CGE. En effet, la hausse des stages se répartit entre le Chili (+41,8 %), le Pérou (+33 %) et dans une moindre mesure vers quelques pays « plus inattendus » tels que le Costa Rica (de 33 à 61 stages), le Nicaragua (de 27 à 44 stages), le Panama (de 7 à 21 stages) ».
À l’inverse, les plus fortes baisses du nombre d’arrivées de stagiaires tricolores s’observent en Amérique du Nord (-10 %), avec le Canada et les États-Unis enregistrant des reculs respectifs de 10 %, et en Chine (-20 %). Dans ce dernier pays, « la baisse, souligne l’enquête, est clairement due à la modification de la réglementation chinoise relative aux visas, qui interdit progressivement le stage d’étrangers en Chine s’il n’est pas couvert par un établissement d’enseignement supérieur chinois ». La moitié (50,9 %) des étudiants s’orientent également vers l’Europe de l’Ouest pour effectuer un stage à l’étranger. Ayant accueilli 14 166 étudiants en 2013-2014, l’Europe de l’Ouest reste la région du monde favorite des étudiants qui partent en stage mais croît faiblement (+6 %).
Qu’il s’agisse de stages en entreprises d’une durée de 1 à 3 mois ou supérieure, ou bien de séjours dans une université à l’étranger, l’expérience internationale est toujours plus plébiscitée par les étudiants des grandes écoles hexagonales. « L’international est une dimension essentielle pour les grandes écoles françaises », conclut la CGE dans son enquête.
Venice Affre
Méthodologie :
Cette enquête biennale menée par la CGE auprès de ses membres permet de connaître l’évolution des grandes écoles sur la scène internationale à travers le nombre d’étudiants étrangers présents dans les grandes écoles, avec les distinctions suivantes :
• les étudiants qui obtiendront un diplôme dans une grande école française à l’issue de leur formation (soit le diplôme principal, soit un autre diplôme tel qu’un MS, un doctorat, etc.) et ce, dans l’année considérée ou dans les années à venir
• les étudiants en formation non diplômante : la quasi-totalité de ces étudiants vient pour des séjours d’études qui seront validés, soit sous forme de crédits ECTS, soit par leur université d’origine
• le détail des étudiants en formations diplômantes
• les étudiants en formations doctorale
• les étudiants qui viennent dans le cadre d’un double diplôme
Pour en savoir plus :
Consultez la synthèse de l’enquête 2015 sur la mobilité de la Conférence des grandes écoles en fichier PDF ci-joint.