La
Fédération des industries mécaniques (FIM) vient de faire le bilan 2011 de l’activité des entreprises de son secteur. Même si les capacités
de production n’ont pas encore été totalement sollicitées, et malgré un
fléchissement au deuxième semestre, les industries mécaniques ont enregistré un
chiffre d’affaires en hausse de 8,3% à 109 milliards d’euros. Il provient à 45,7%
de la transformation (sous-traitance, outillages, articles mécaniques), à 45,2%
de l’équipement (machines, systèmes de production, composants), et à 9,1% de la
précision (optique, santé, instruments de mesure). La FIM estime avoir quasiment retrouvé
le niveau d’activité de 2007.
A
l’international, la progression est du même ordre (+ 8,1%), surtout enregistrée
au premier semestre, à 45,2 milliards d’euros. Néanmoins la FIM indique que ce chiffre
reflète l’exportation directe, car de nombreux produits intègrent de la
mécanique française et sont ensuite vendus ou montés hors de l’Hexagone. C’est
le cas de l’entreprise Thimonnier, qui fabrique des machines de conditionnement
en sachets plastiques souples ou en coques rigides. Sylvie Guinard, son P-dg,
précise : «nous ne voulons prendre aucun risque sur les pièces que nous
assemblons. Aussi, 85% de nos composants mécaniques proviennent de France, un
taux qui atteint 95% pour nos autres achats comme le matériel électrique, les
automatismes, et les prestations. Pour autant, notre chiffre d’affaires
provient de 75% à 85% de l’exportation».
La
mécanique française estime être au 6ème rang mondial, derrière les Etats-Unis,
l’Allemagne, la Chine,
le Japon, et l’Italie. Néanmoins, elle souffre d’un déficit de dynamisme
commercial car, selon la FIM,
la progression des ventes à l’export de 2011 par rapport à 2010 a été plus faible en France
(+ 8,1%), que chez les concurrents italiens (+ 13,4%), allemands (+ 13,2%), et
même par rapport à la moyenne européenne (+ 12,2%).
Les
destinations géographiques des exportations 2011 sont quasiment identiques à
celles de 2010. En effet, l’Union européenne en a absorbé 55,2 % en 2011 (2010 :
55,2 %). Les grands marchés européens sont l’Allemagne (15,1 %), l’Italie (6,14%),
la Belgique (5,7 %),
l’Espagne (5,7 %), le Royaume-Uni (5,6 %). On peut y ajouter la Suisse (2,6 %), et la Russie (2,1 %).
Hors d’Europe,
deux marchés se distinguent : les Etats-Unis (6,3 %) et la Chine (4,1 %). Les chiffres
globaux reflètent une tendance, mais individuellement une PME comme Thimonnier
peut avoir une exportation plus élargie selon Sylvie Guinard : «notre
chiffre d’affaires export est généré essentiellement à 20% en Afrique, à 20% en
Asie, et à 20% au Moyen-Orient».
Il
n’en reste pas moins vrai que la
France enregistre un déficit commercial à hauteur de 4,7 milliards d’euros,
en forte progression (+ 39,7 %) par rapport à celui de 2010 (3,4 milliards d’euros).
A l’importation, l’Union européenne a pesé autant en 2011 (66,8 %) qu’en 2010
(66,3 %). L’Allemagne (24,1 %) et l’Italie (13%) pèsent de tout leur poids dans
les importations totales (49,9 milliards d’euros). Les autres sont à des
niveaux plus bas, comme la Belgique
(4,6 %), la Suisse
(4,6 %), le Royaume-Uni (4,3 %), et l’Espagne (3,9 %). Hors d’Europe, trois
pays ressortent : la Chine
(8,4 %), les Etats-Unis (7,9 %), et la
Corée du Sud (4,8 %). Si les importations en provenance des Etats-Unis
ont légèrement baissé, elles ont augmenté de façon très importante à partir de deux pays
asiatiques : la Chine
(+ 12,6 %), et la Corée
du Sud (+ 16,5 %).
Jean-François
Tournoud
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