Le printemps arabe n’a pas eu de
répercussions majeures négatives sur l’économie marocaine. A contrario, à l’approche des
élections législatives anticipées, le 25 novembre, les bonnes nouvelles s’accumulent. Ce fut, d’abord en octobre, l’Observatoire
des partenariats et des investissements méditerranéens Anima-Mipo qui annonçait
que « le Maroc se démarque des autres pays du Maghreb et du Machreq en
enregistrant la seule hausse significative du nombre de projets d’IDE
(investissements directs étrangers) au premier semestre 2011 (+ 23 % par
rapport au premier semestre 2010) ».
Fin octobre, c’était au tour de
la Banque mondiale de se féliciter des progrès du royaume chérifien en matière
de climat des affaires, dans son rapport Doing Business 2012. Enfin, début novembre, le Fonds monétaire international (FMI) prévoyait,
« malgré « une reprise lente de la zone euro – le principal partenaire commercial du
Maroc », une croissance économique devant « atteindre 4,5 à 5 %, soit l’un
des taux les plus élevés de la région ». A l’issue de sa dernière mission
de consultation à Rabat, le FMI précisait alors que cette performance était rendue possible par
« la forte croissance du secteur non agricole – tourisme compris – ainsi
que par le rebond de la production agricole ».
D’après le rapport Doing Business
de la Banque mondiale, le Maroc a même réalisé un bond, en gagnant 21 places en
un an, se hissant ainsi à la 94ème position sur un total de 183 pays
recensés. Son classement est, certes, moins bon que celui de la Tunisie (46ème )
et de la Turquie (71ème), mais bien meilleur que celui de l’Égypte
(110ème) et surtout l’Algérie (148ème).
Les améliorations les plus
notables concernent les procédures d’insolvabilité, d’obtention des permis de
construire et de facilitation du commerce. Par exemple, grâce à une réduction
de la bureaucratie, le délai pour exporter un conteneur de marchandises est
tombé en moyenne de 13 à 11 jours et, à l’importation, le nombre de jours a
aussi diminué de 17 à 16 jours.
Restent les points noirs en
matière d’accès au crédit ou d’enregistrement des titres de propriété. En cas
de litige devant les tribunaux, il faut encore compter en moyenne 510 jours
pour sa résolution. Pour un chef d’entreprise, le temps passé pour préparer et
remplir sa déclaration d’impôt est encore long (238 heures). Enfin, l’accès à
l’électricité peut lui demander au total 71 jours.
Dernier élément particulièrement
négatif, présent dans le rapport de
l’organisation non gouvernementale (ONG) Transparency International, la
corruption, laquelle « est bien installée au Maroc », selon
Abdessamad Saddouq,
président de la
Commission Éthique et déontologie à la Confédération générale
des entreprises du Maroc (CGEM). Malgré la création de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) et du
site Internet Stop Corruption ,
le Maroc occupe toujours le milieu du classement des pays perçus comme les plus
corrompus. Au palmarès dressé par Transparency International, il figure ainsi
en 85ème position sur un total de 178 pays recensés.
François Pargny
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